Un « christianisme » pitoyable et ridicule
« Et si le Christ ne s’est pas réveillé, votre foi est futile, vous êtes encore dans vos péchés et ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. Si c’est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espérance dans le Christ, nous sommes les plus pitoyables de tous. » 1 Corinthiens 15.17-19
Paul poursuit ainsi : « Mais le Christ s’est bel et bien réveillé d’entre les morts : il est les prémices de ceux qui se sont endormis. Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. En effet, comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront rendus vivants dans le Christ, mais chacun en son rang : le Christ comme prémices, puis, à son avènement, ceux qui appartiennent au Christ. Ensuite viendra la fin, quand il remettra la royauté à celui qui est Dieu et Père. » (1 Corinthiens 15.20-24.)
Paul déclare qu’un christianisme sans la résurrection serait le sommet de la folie et ferait des chrétiens les plus pitoyables des êtres humains. Les gens qui se réclament du nom du Christ sans croire à la résurrection ont conservé l’enveloppe, mais ont jeté le fruit. Ils vivent dans l’erreur et sont totalement impuissants. Pourtant, c’est exactement ce que firent certains Corinthiens. La déclaration très claire de Paul que l’on trouve dans 1 Corinthiens 15 avait pour but de leur faire comprendre leur erreur en insistant sur la vérité de la résurrection et la folie consistant à la rejeter, un chemin menant à un « christianisme » dénué de sens.
Concernant la crise qui eut lieu à Corinthe, il est particulièrement intéressant de noter que les théologiens et les pasteurs y revinrent au cours du siècle des Lumières. Le motif de cette crise devint un sujet central dans le système de croyances des dénominations protestantes principales du 20è siècle.
Les gens étaient tout simplement trop intelligents pour croire à la folie de la résurrection. Les morts ne peuvent revenir à la vie. Les disciples inventèrent cette idée pour dissimuler leur erreur. Helmut Niebuhr résuma l’essence du christianisme moderne lorsqu’il écrivit : « Un Dieu n’ayant en lui aucune colère amena les hommes sans péché dans un royaume sans jugement par l’intermédiaire d’un Christ sans croix ». Il aurait pu ajouter « … et sans résurrection ». Par conséquent, la religion mit uniquement l’accent sur l’éthique et l’importance de faire le bien.
Le résultat de tout cela fut que des Églises impuissantes finirent par décroître et mourir. Elles avaient en effet rejeté le cœur du message biblique. Ce faisant, elles parvinrent à s’autodétruire, comme je l’ai écrit dans mon ouvrage intitulé La vision apocalyptique et la castration de l’adventisme.
Voilà ce qui adviendra de tous les mouvements rejetant les vérités fondamentales sur lesquelles ils s’appuient. Or, dans le christianisme, rien n’est plus important et plus vital que le Christ ressuscité.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)