Un mot à celui qui boite
Vous pouvez rencontrer « celle qui boite » vingt fois en une heure. On les voit sur les grandes routes, cherchant à marcher avec le plus de diligence possible; mais elles sont estropiées et souffrent de la marche. Sur la route céleste il y a beaucoup de ces impotents. Il se peut que plusieurs se disent en eux-mêmes: « Qu’adviendra-t-il de nous? Le péché nous surmontera et Satan nous renversera. Prêt à tomber, comme nous le sommes, le Seigneur ne pourra jamais faire de nous de bons soldats ni de rapides messagers. » Eh bien, « je délivrerai la boiteuse, » dit l’Éternel, et en faisant cela il se glorifie lui-même. « Les boiteux marchent, » disait Jésus aux disciples de Jean-Baptiste. Et on s’écriera avec étonnement: « Comment cette pauvre infirme a-t-elle pu gagner le prix de la course et obtenir la couronne? » La louange en reviendra tout entière à l’Auteur de toute grâce.
Seigneur, quand même je trébuche dans ma foi, dans la prière, dans la louange, dans le service, dans la patience, sauve-moi, je t’en supplie. Toi seul peut fortifier des infirmes tels que moi. Ne me laisse pas périr, quoique je sois parmi les traînards, mais, par ta grâce, recueille-moi, moi le plus lent des pèlerins. C’est pourquoi, quand j’aurais, comme Jacob, le tendon démis, j’avancerai courageusement, victorieux par la prière. Il l’a prononcé, cela sera.
(« Les Trésors de la Foi » est un recueil de 366 méditations bibliques de Charles Spurgeon.)