Mais il y a un Dieu dans les cieux
« Ce que le roi demande est un secret que les sages, les astrologues, les magiciens et les devins ne sont pas capables de découvrir au roi. Mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets et qui a fait connaître au roi Nebucadnetsar ce qui arrivera dans la suite des temps. » (Daniel 2.27-28)
J’ai parfois éprouvé l’incertitude de ne pas comprendre pleinement les circonstances de ma vie que la Providence permettait. À vrai dire, bien que je gardais ma perplexité au plus profond de moi et que ma lutte interne n’était pas apparente, dans mon dialogue avec Dieu, je m’identifiais sans m’en apercevoir à la résistance pertinente de Moïse face à l`ordre du Seigneur : « Tu ne traverseras pas ce Jourdain ! » (Dt 3.27) Mais un ministre de Dieu sait qu’il n’y a ni bonnes ni mauvaises circonstances, ni hasard, ni bonne ou mauvaise chance, car sa vie est entre les mains de Celui qu’il sert, lequel prévoit ses pas, trace son chemin et contrôle son présent comme son futur. C’est pourquoi j’ai préparé une méditation, non pour la présenter en chaire, non pour mes frères, mais pour moi-même. Ne vous étonnez donc pas que les meilleurs sermons du point de vue homilétique soient parfois ceux que le prédicateur prépare pour lui-même. C’est ainsi que naquit dans mon répertoire de prédications « Mais il y a un Dieu dans les cieux. » (Dn 2.28)
Cette courte phrase synthétise le message implicite de tout le livre de Daniel. Elle constitue l’une des essences de l’expérience du croyant et offre une réponse opportune à mon incertitude. Son analyse grammaticale révèle qu’il y-a deux propositions coordonnées par la conjonction adversative « mais ». Dans la proposition principale peut prendre place n’importe quelle circonstance, éventualité ou tragédie de la vie quotidienne ou de l’histoire, avec ses présages, bons ou mauvais, et sa composante d’angoisse, d’impuissance, d’insécurité, y compris d’orgueil, de vanité ou d’autosuffisance. Le lien ou conjonction adversative « mais » marque dans ce cas le contraste avec le contenu de la proposition principale, indiquant que la seconde proposition, « il y a un Dieu dans les cieux ››, à laquelle elle est unie, empêche, s’oppose à ou atténue ce qui est dit dans la proposition principale : « Oui, c’est vrai, ce qui m’arrive est terrible, incompréhensible, irréparable, apparemment sans remède… Mais il y a un Dieu dans les cieux ». La seconde partie de la phrase, la proposition unie à la principale par la conjonction « mais », est Dieu et sa providence. Le message d’espérance du livre de Daniel est ici résumé en une seule courte phrase.
Vivez avec l’assurance qu’il y a un Dieu dans les cieux… pour dissiper vos doutes, vos angoisses et vos perplexités.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)