Dieu est mon juge
« Je regardai pendant que l ‘on plaçait des trônes. Et l’Ancien des jours s ‘assit []. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s ‘assirent et les livres furent ouverts. » (Daniel 7.9-10)
Avez-vous déjà eu peur en pensant au jugement de Dieu ? En réalité, le concept biblique du jugement n’est pas facile à comprendre. L’on pense généralement à cet événement comme quelque chose de négatif. Pourtant, si cet élément est lié aux actions du Père céleste, il ne doit pas nécessairement correspondre à quelque chose de mauvais. Au contraire, des buts saints, justes et bons doivent le sous-tendre, tout comme il en va du caractère de Dieu révélé dans les Écritures.
Le thème du jugement est récurrent tout au long du livre de Daniel. Ainsi, le nom de l’auteur, Daniel, signifie « Dieu est mon juge ». Par ailleurs, Dieu intervient dans la résolution finale de chaque crise que le protagoniste du livre et ses amis vivent, ainsi que dans les événements finaux de chaque vision prophétique, par un acte qui innocente ses enfants et prononce une sentence contre leurs ennemis. Chaque chapitre du livre de Daniel contient au moins une référence au thème du jugement. Parmi les diverses scènes où figure un jugement apparait par exemple celle de la fausse et de la vraie philosophie éducative qui départagent les étudiants hébreux du reste des jeunes gens. Qu’est-ce qui les rend plus intelligents, plus remarquables que les autres dans cette école ? L’évaluation de ce qu’est un régime alimentaire sain ou malsain intervient ici. Les Chaldéens croient que leur alimentation est la meilleure. Or, Daniel et ses compagnons ont décidé de suivre un mode de vie différent, leur permettant de mieux profiter de l’apprentissage offert. Le thème du jugement éclot aussi dans l’évaluation des royaumes de ce monde, temporaires et fragiles, et du royaume de Dieu, solide et éternel ; dans l’estimation de la fausse et la vraie adoration ou encore du comportement prétentieux et orgueilleux du roi Nabuchodonosor, ainsi, entre autres, que dans le récit de l’acte sacrilège du roi Belschatsar.
Le dénouement final de l’histoire de ce monde et des enfants de Dieu est déterminé par la Providence divine : c’est par un jugement que sa volonté souveraine prononce le dernier mot et consume l’histoire.
Mais il y a un Dieu dans les cieux… qui est le véritable Juge de nos actions. Il n’y a pourtant pas de raisons de craindre ses jugements puisque sa nature même révèle qu’il est miséricordieux.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)