La Bible et la liberté
« Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8.31-32)
J’ai fait la connaissance de Jean Henri Weidner en France, lors d’une cérémonie de clôture de notre Faculté de théologie de Collonges. Ce sexagénaire franco-hollandais au caractère joyeux était un croyant convaincu et un homme de prière.Horrifié par l’extermination de milliers de Juifs par les nazis durant la seconde guerre mondiale, le jeune Weidner organisa un réseau secret non violent, le Hollande-Paris, pour sauver des Juifs en les introduisant clandestinement en Suisse.
Tandis qu’il cherchait une nouvelle route pour atteindre l’Espagne et ensuite fuir en Angleterre, Weidner et une autre personne furent arrêtés dans la ville française de Toulouse. Son nom figurait sur toutes les listes de gens recherchés par la Gestapo.
Les deux prisonniers furent conduits au quartier général des Miliciens, corps militaire français qui collaborait avec les Allemands. Après les avoir brutalement torturés, ils furent jetés dans un cachot du cinquième étage de l’édifice. Quelques heures plus tard y entra un officier qui lui demanda sèchement :
« Êtes-vous protestant ?
-Je suis adventiste du septième jour, répondit Weidner. Mais pourquoi me demandez-vous cela ?
-J ‘ai trouvé cette Bible dans la poche de votre jaquette, répondit le militaire avec fermeté. Je suis catholique et j’éprouve beaucoup de respect pour les gens qui lisent la Bible. J’ai étudié à l’université de Montpellier avec des compagnons évangéliques qui lisaient leur Bible chaque jour. Je les admirais. »
En entendant ces mots, Weidner se réjouit d’avoir pris l’habitude de toujours emporter sa Bible avec lui. Un autre officier de la milice s’approcha alors pour communiquer aux prisonniers que des policiers allemands viendraient les chercher le jour suivant pour les exécuter.
– « Je voudrais faire quelque chose pour vous, mais… »
Alors Weidner s’arma de courage et lui demanda :
– « Aidez-nous à nous échapper ! Transférez-nous au sous-sol de l’édifice ! De là nous aurons accès aux fenêtres qui donnent sur la rue. »
Incroyable, mais c’est ce que l’officier fit ! À six heures du matin, Weidner et son compagnon de prison sautèrent d’un balcon dans la rue et fuirent, recouvrant fortuitement la liberté grâce à la Providence.
Mais il y a un Dieu dans les cieux… quand tout paraît perdu et sans la moindre lueur d’espoir. À Dieu, rien d’impossible. Et, comme il libéra Jean Weidner d’une exécution inéluctable, il peut vous libérer en ce jour de toute contrariété qui épuisé votre vie.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)