Le processus de la tentation
« Que personne, lorsqu’il est tente, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. » (Jacques 1.13-15)
Dans ce passage important sur le processus de la tentation, Jacques n’implique pas le tentateur, à savoir le diable. La tentation parait se produire à l’intérieur de l’esprit humain comme résultat des passions de notre nature déchue, passions qui séduisent la conscience et la volonté de l’individu afin d’être satisfaites et, une fois consommées, génèrent le péché. C’est vrai que « la chair de péché ›› exerce en nous une évidente propension à pécher, que la semence du mal est implantée dans nos vies par hérédité ou éducation, que notre environnement contaminé représente une incitation au péché, que la chute en Éden a considérablement affaibli notre libre arbitre, et que Satan, avec toute sa sagesse, est capable de pressentir ou de connaitre nos faiblesses, mais qu’il n’a pas le pouvoir d’accéder à nos pensées. Quelle est alors la fonction du diable dans la tentation ? L’expérience de Jésus durant les quarante jours passés dans le désert illustre bien le processus de la tentation.
Notre Sauveur endossa l’humanité avec tout son passif. Il fut tenté en toute chose, comme nous, mais sans donner prise au péché. Jésus ne s’en alla pas au désert en quête de la tentation. C’est plutôt l’Esprit saint qui l’y poussa. Nous ne devons pas non plus inviter ni provoquer la tentation en fréquentant des endroits, en écoutant ou en regardant des scènes qui nous inciteraient à pécher. Jésus prouva que Satan n’exerce pas un contrôle absolu sur l’homme, que nous ne sommes pas fatalement condamnés à chuter, que nous pouvons prévoir la tentation et y résister. Satan offrit à Christ les tentations des appétits sensuels, de l’amour du monde avec tous ses attraits, de l’amour de la vanité et de l’orgueil, soit les mêmes épreuves auxquelles il nous soumet fréquemment.
Bien qu’il ne puisse soumettre notre capacité de décision à sa volonté, il connait nos faiblesses et attaque les points vulnérables de notre caractère. Chaque fois que nous serons découragés, perplexes devant les circonstances affligées par les besoins matériels, Satan sera prêt à profiter de notre impuissance pour nous séduire et nous tromper. Il crée les circonstances qui nous induisent à pécher. Par conséquent il est présent dans le processus de la tentation. C’est pourquoi nous devons nous protéger comme Christ le fit, en nous faisant assister de l’Esprit saint.
Il y a un Dieu dans les cieux pour vaincre la tentation !
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)