Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 31 Mai

31 mai 2025

Prisonniers de l’espérance

« Retournez à la forteresse, captifs pleins d’espérance ! Aujourd’hui encore je le déclare, je te rendrai le double. » (Zacharie 9.12)

Le thème de l’espérance est réellement inépuisable, car la douleur dont nous souffrons dans ce monde, les chaines qui nous lient aux impondérables qui nous tourmentent et dont nous ne pouvons nous libérer par nous-mêmes sont, elles aussi, inépuisables et inévitables. Avant que n’apparaissent les écrits du savoir philosophique, les anciens Grecs inventèrent le savoir mythologique pour expliquer les réalités que nous vivons et dont nous souffrons dans ce monde. Le mythe de Prométhée par exemple relate que ce titan de l’Olympe vola le feu aux dieux et le remit aux hommes. Comme châtiment, Zeus le condamna à être enchainé à un rocher sur lequel un aigle venait se poser chaque jour et où il lui dévorait le foie. Mais comme Prométhée était immortel, il avait la faculté de le régénérer pendant la nuit, de sorte que la souffrance que lui infligeait l’aigle se répétait à l’infini. Un jour, Hercule, fils de Zeus, eut pitié de lui. Il tua l’aigle et libéra Prométhée de ses chaines. C’est ainsi que les Anciens eurent l’intuition d’une possible solution pour sauver le genre humain : Hercule, le libérateur, était leur espérance. Plus tard, Aristote dirait : « L’espérance est le songe de l’homme éveillé. »

Cette idée, bien que païenne dans sa formulation, est fondamentalement semblable à celle des Saintes Écritures. En effet, le thème de l’espérance a toujours été et continue à être le grand message de la révélation biblique, une solution aux souffrances de l’homme, et pas seulement dans un lointain futur de promesse eschatologique, mais aussi dans le devenir quotidien de notre vie actuelle. Nous pourrions dire qu’à l’homme qui croit en Jésus-Christ s’ouvre une perspective de vie, un refuge et une protection contre la peur et la souffrance.

Aux Bahamas, sur un promontoire situé dans les environs de Nassau, se trouvent les ruines d’une grande forteresse qui défendait l’accès de la ville aux attaques des pirates. Sous le feu de ses canons, aucun bateau n’osait s’en approcher. Et quand une invasion menaçait, les habitants de Nassau abandonnaient la ville pour se réfugier dans la forteresse. Dans la ville, ils étaient libres. Tandis que dans la forteresse, ils étaient prisonniers, mais prisonniers de l’espérance. L’abandonner pendant un siège, c’était jouer leur vie.

C’est de cette espérance dont traite le texte d’aujourd’hui. Dans cette forteresse de l’espérance où nous sommes captifs, nous sommes entre les mains d’un Dieu omnipotent, dans la chaleur de son sein et sous sa protection, transportés de joie dans l’espérance de l’éternité.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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