Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 02 Mai

2 mai 2016

« Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Hébreux 8.10

Le texte que vous citez n’expose pas explicitement le contenu de la « loi » ; cependant, la terminologie utilisée dans le contexte immédiat de même que la perspective de la loi dans le reste de l’épitre aux Hébreux fournissent une réponse claire à votre question. Examinons les deux.

  1. La loi dans Hébreux 8.10. Le verset cite Jérémie 31.33, seul endroit dans l’Ancien Testament où il est question d’une « nouvelle alliance ». Selon la nouvelle alliance, le 
Seigneur promet ceci : « Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur » 
(He 8.10, LSG). Plusieurs choses se distinguent ici.

Premièrement, il n’y a aucune référence à une nouvelle loi. On ne lit que « mes lois », suggérant que sa signification était claire pour les lecteurs visés. Ce qui est nouveau, c’est que sous la nouvelle alliance, la loi serait mise dans l’esprit et le cœur.

Deuxièmement, ce texte déclare explicitement que Dieu écrira ses lois dans le cœur. Il est impossible de rater la référence au don des dix commandements au Sinaï : « L’Éternel écrivit sur les tablettes les paroles de l’alliance, les dix commandements. » (Ex 34.28, SEM) Elles furent « écrites du doigt de Dieu » (ex 31.18). Ces tables sont appelées « les tables de l’alliance » (Dt 9.9,15), c’est-à-dire la loi de l’alliance, et furent placées dans « l’arche de l’alliance » (Dt 10.8). Dans la nouvelle alliance, le Seigneur inscrira cette même loi de l’alliance dans le cœur des hommes. Désormais intégrée, elle fera partie de la vie du croyant.

Troisièmement, le pluriel « lois », utilisé seulement dans Hébreux 8.10 et 10.16, ne se réfère pas à une diversité de lois différentes de celles dans l’Ancien Testament, mais au contenu du décalogue. Dans le texte hébreu de Jérémie 31.33, le terme « loi » est au singulier, mais la traduction grecque de l’Ancien Testament qu’utilise l’apôtre le rend au pluriel. Le pluriel a été utilisé parce que la loi inscrite sur les tables consistait en une liste de lois spécifiques – les dix commandements (Ex 34.28).

En nous appuyant sur cette preuve, nous pouvons conclure que l’écrivain biblique avait en tête le décalogue en tant que loi de l’alliance de la nouvelle alliance.

  1. Hébreux abolit la loi. On pourrait toujours avancer que nous ne devrions pas prendre l’expression « je les écrirai » au pied de la lettre en la limitant au décalogue, qu’elle est peut-être utilisée de façon plus large. Mais la seule chose dont nous disposons pour interpréter le passage, c’est ce que le passage dit, et les liens qu’il fait avec les autres parties de la Bible. Examinons donc l’utilisation du terme « loi » dans le reste d’Hébreux.

Il y a une loi que l’apôtre estime avoir été « abolie » 
(He 7.18, LSG), non parce qu’elle était mauvaise, mais parce qu’elle n’était « qu’une ombre des biens à venir » (He 10.1, SEM). Il s’agit de la loi cérémonielle qui réserve le sacerdoce aux descendants de Lévi (7.5,16,18), avec le système sacrificiel (8.4 ; 10.8), les ablutions rituelles (9.10), et le sang des animaux (9.22). Puisque ces lois ont été « abolies » par le sacrifice et l’œuvre sacerdotale de Jésus, elles ne peuvent faire partie des lois gravées dans le cœur de ceux qui acceptent la nouvelle alliance.

  1. Hébreux confirme la loi. Hébreux confirme la loi, particulièrement les dix commandements, et indique qu’elle est toujours valide dans la vie des croyants qui sont maintenant sous la nouvelle alliance. L’auteur déclare que « Dieu jugera […] les adultères » (13.4), que nous devons adorer Dieu (12.28), et appelle ses lecteurs à obéir à la volonté de Dieu à leur égard (10.36). On y trouve même une référence au sabbat du 7e jour (4.4), au fait que Dieu s’est reposé et qu’il « y a donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu » (4.9). Ceci nous montre que l’épitre aux Hébreux établit une différence entre les dix commandements en tant que loi de la nouvelle alliance et les commandements de la vieille alliance relatifs aux lois cérémonielles.

Dans notre réflexion, ce qui importe le plus de retenir, c’est sans doute que la loi, laquelle forme notre caractère et nos actes, devrait être intégrée. Elle n’est pas un fardeau, mais plutôt l’expression joyeuse de notre relation d’alliance avec Dieu, une alliance ratifiée par le sang de Jésus.

Angel Manuel Rodriguez Adventist World

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