« Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant, et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l’Éternel a parlé. » Ésaïe 58.13-14
Quand Dieu demande, comme expression de notre piété, la soumission à un signe ou à un rite, il veut que nous comprenions, au-delà de l’acte lui-même, la signification du message qu’il transmet, afin de nous voir éviter l’écueil du formalisme qui fait du signe une fin en soi vidée de tout sens.
Ce qui distingue le quatrième commandement des autres commandements, c’est son caractère conventionnel de signe. En effet, aucune expérience morale ne justifie l’obéissance à ce précepte, si ce n’est l’autorité du Dieu créateur. Ce manque de rapport logique entre la vie de piété et la nécessité d’obéir au quatrième commandement déroute un observateur extérieur qui ne peut manquer alors d’accuser de légalisme, voire de fanatisme, les croyants fidèles à la loi de Dieu. Et cette accusation se conçoit d’autant plus facilement que beaucoup d’adventistes du septième jour ne perçoivent pas toujours au travers du signe du sabbat la signification du message fondamental que Dieu leur demande de vivre. Ils utilisent, à l’exemple des pharisiens, un signe formel sans en connaître sa signification profonde. À cette catégorie de croyants s’applique cette redoutable affirmation de l’Esprit de prophétie :
« A l’approche de l’orage, un grand nombre de personnes ayant professé la foi au message du troisième ange, mais qui n’ont pas été sanctifiées par l’obéissance à la vérité, changeront d’attitude et passeront dans les rangs de l’opposition … Quand les observateurs du sabbat sont traînés devant les tribunaux pour y rendre raison de leur foi, ces apostats, véritables agents de Satan, sont les plus empressés à les accuser et à les calomnier. » (« La tragédie des siècles », éd. 1950, p. 652.)
Il est donc d’une nécessité vitale que l’on soit éclairé et affermi touchant le sens réel de l’obéissance au quatrième commandement, pour discerner, au-delà du signe, non seulement la portée théologique du sabbat, mais surtout son but pédagogique. [C’est-à-dire que le Sabbat nous demande de passer du temps avec le Créateur et avec les autres]
Par Marcel Fernandez