Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Explication en profondeur sur la Nouvelle Terre

7 juillet 2016

Après avoir touché la mort de près, un garçon dit un jour : « Ma maison est au ciel, mais je n’ai pas le mal du pays ! » Comme lui, beaucoup d’autres pensent qu’au moment de leur mort le ciel leur semblera le meilleur lieu de séjour qui soit dans l’au-delà, mais qu’ils préfèrent de beaucoup la réalité et les sensations que leur procure leur existence sur la terre ici et maintenant. Si les vues que partagent la plupart des gens au sujet de l’au-delà s’avéraient exactes, ce sentiment se justifierait. Mais à partir des descriptions et des allusions que renferme la Bible, il est clair que ce que Dieu prépare en faveur des rachetés surpasse tellement tout ce que nous vivons actuellement que peu hésiteraient à échanger ce monde contre un nouveau.

LA NATURE DE LA NOUVELLE TERRE

UNE RÉALITÉ TANGIBLE.
Les deux premiers chapitres de la Bible racontent la création par Dieu d’un monde parfait qui devait servir de foyer aux premiers êtres humains auxquels il donna la vie. Les deux derniers chapitres de la Bible parlent aussi d’un Dieu qui crée un monde parfait pour les hommes — mais il s’agit alors d’une recréation, d’une restauration de la terre ravagée par le péché.

La Bible ne cesse de proclamer que ce foyer éternel destiné aux rachetés sera un endroit bien réel, un lieu que les humains pourront voir, toucher, mesurer, peindre et dans lesquels ils pourront vivre. C’est sur la nouvelle terre que Dieu installera cet endroit céleste.
Enfin, le troisième chapitre de la seconde épître de Pierre résume l’arrière-plan de cette réalité. Pierre parle du monde antédiluvien comme du « monde d’alors » et qui fut détruit par l’eau. Le second monde, c’est « les cieux et la terre d’à présent », un monde qui sera purifié par le feu pour faire place à un troisième, « une nouvelle terre où la justice habitera » (versets 6, 7, 13) [1]. Ce « troisième » monde sera tout aussi réel que les deux premiers.
CONTINUITÉ ET DIFFÉRENCE.
L’expression « nouvelle terre » implique à la fois une continuité et une différence par rapport au monde présent. Pierre et Jean entrevoient la terre ancienne comme purifiée par le feu de toute souillure et ensuite régénérée (2 Pierre 3 : 10-13 ; Apocalypse 21 : 1). La nouvelle terre est donc avant tout « cette » terre et non un endroit quelconque situé ailleurs. Malgré la régénération dont elle sera l’objet, elle restera familière, connue — un foyer. C’est très bien ! Elle est nouvelle cependant parce que Dieu fera disparaître de la terre toute trace de péché.

LA NOUVELLE JÉRUSALEM.
 
La nouvelle Jérusalem est la capitale de cette nouvelle terre. En hébreu, « Jérusalem » signifie « cité de paix ». La Jérusalem terrestre a rarement justifié ce nom, mais la « nouvelle Jérusalem » reflétera quant à elle fidèlement cette réalité.

UN MAILLON DE LIAISON.
Dans un certain sens, cette cité relie le ciel et la nouvelle terre. Premièrement, le mot « ciel » auquel se réfère la Bible peut signifier : 1. le ciel atmosphérique (Genèse 1 : 20) ; 2. Le ciel étoilé (Genèse 1 : 14-17) ; 3. le « troisième ciel », où se situe le paradis (2 Corinthiens 12 : 2-4). Cette relation entre le « ciel » et le paradis fit du premier le synonyme du second, le siège du trône de Dieu et sa demeure. De là, par extension, la Bible appelle « royaume des cieux » le royaume de Dieu ainsi que les gens qui acceptent volontairement son autorité.

DESCRIPTION PHYSIQUE.
Jean a recours à des expressions poétiques pour dépeindre la beauté de la nouvelle Jérusalem : la ville ressemble à « une épouse qui s’est parée pour son époux » (Apocalypse 21 : 2). Les détails qu’il fournit au sujet de l’apparence de la cité traduisent sa réalité.

  1. SA LUMIÈRE. Le premier détail d’importance que Jean relève quand il vit « l’épouse, la femme de l’Agneau » fut « sa lumière » (Apocalypse 21 : 9, 11). La gloire de Dieu illumine la cité, rendant superflue la clarté du soleil et de la lune (Apocalypse 21 : 23, 24). Aucune ruelle sombre ne déparera la beauté de la nouvelle Jérusalem, car les murs et les rues seront translucides et « il n’y aura point de nuit » (Apocalypse 21 : 25). « Ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. » (Apocalypse 22 : 5)

 

  1. SA CONSTRUCTION. Dieu n’a utilisé que les plus précieux matériaux pour la construction de la ville. Les murs sont de jaspe, « une pierre très précieuse » (Apocalypse 21 : 11, 18). Les fondations sont composées de douze pierres différentes : jaspe, saphir, calcédoine, émeraude, sardoine, chrysolithe, béryl, topaze, chrysoprase, hyacinthe et améthyste (Apocalypse 21 : 19, 20).

Ces pierres précieuses, cependant, ne représentent pas le matériau primaire de construction. Pour sa plus grande part, la ville a été construite par Dieu avec de l’or — ses maisons et ses rues (Apocalypse 21 : 18, 21). Dieu s’en est servi aussi libéralement que les hommes utilisent le béton de nos jours. Cet or est le plus fin qui soit, car Jean parle « d’or pur, semblable à du verre pur » (Apocalypse 21 : 18).

Douze portes, chacune étant constituée d’une seule pierre, assurent l’accès dans la cité. « Les perles sont le fruit de la souffrance : un petit grain de sable irritant à l’intérieur d’une coquille d’huître qui se transforme en un joyau brillant. Les portes sont des perles. Votre entrée, mon entrée, Dieu la rend possible au prix d’une intense souffrance personnelle au moment où en Christ il a réconcilié toutes choses avec lui-même. »

L’ange qui montra la ville à Jean en mesura les murs. Ce détail s’avère aussi important que l’énumération des matériaux utilisés pour exprimer la réalité de la ville.

 

  1. SA SUBSISTANCE. Du trône de Dieu situé au centre de la ville coule « un fleuve d’eau de la vie » (Apocalypse 22 : 1). Et semblable au banian, cet arbre aux troncs multiples, l’arbre de vie pousse « sur les deux bords du fleuve ». Ses douze fruits renferment les éléments vitaux indispensables à la race humaine et que celle-ci avait perdus quand Adam et Ève durent quitter le jardin d’Eden (Apocalypse 22 : 2 ; Genèse 3 : 22). Ceux qui se nourrissent du fruit de cet arbre n’auront plus besoin de la nuit pour se reposer (cf. Apocalypse 21 : 25), car sur la nouvelle terre la fatigue ne les atteindra plus.

 CE QUI NE SERA PLUS
ON NE SE SOUVIENDRA PLUS DES CHOSES PASSÉES.

Sur la nouvelle terre, dit
le prophète Esaïe, « on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit » (Esaïe 65 : 17). Replacé dans son contexte, ce passage montre que les choses passées sont en réalité les tracas de la vie passée (cf. Esaïe 65 : 16). Les rachetés n’oublieront pas les bienfaits de Dieu à leur égard ni la grâce par laquelle il les a sauvés, sinon le combat livré contre le péché aurait été vain. L’expérience de la grâce salvatrice vécue par les saints sera l’essence même de leur témoignage tout au long de l’éternité.

En outre, l’histoire du péché fortifie l’assurance selon laquelle « la détresse ne paraîtra pas deux fois » (Nahum 1 : 9). L’analyse des dangereux résultats produits par le péché servira en quelque sorte de répulsif à tous ceux qui pourraient être tentés de choisir une nouvelle fois ce chemin suicidaire. Mais alors que les événements du passé serviront un but important, l’atmosphère du ciel purifiera ces terribles souvenirs et ces peines. La promesse sous-entend que ces souvenirs n’évoqueront plus chez les rachetés le remords, les regrets, la déception, la rancune ou la colère.

VALEUR DE LA FOI EN UNE NOUVELLE CRÉATION
  La foi en l’existence future d’une nouvelle terre est une richesse pour la vie spirituelle du chrétien

ELLE INCITE À LA PERSÉVÉRANCE.
Le Christ lui-même, « en vue de la joie qui lui
était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie ». (Hébreux 12 : 2) Paul reprend courage en contemplant la gloire future : « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. (…) Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire. » (2 Corinthiens 4 : 16, 17).

ELLE APPORTE LA JOIE ET L’ASSURANCE D’UNE RÉCOMPENSE.
Jésus dit : « Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux. » (Matthieu 5 : 12) Paul déclare : « Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. » (1 Corinthiens 3 : 14).

ELLE DONNE DE LA FORCE POUR RÉSISTER À LA TENTATION.
Moïse fut
capable de se détourner de « la jouissance du péché » et des « trésors de l’Égypte » parce qu’il « avait les yeux fixés sur la rémunération ». (Hébreux 11 : 26)

  ELLE PROCURE UN AVANT-GOUT DU CIEL.
La récompense du chrétien
n’appartient pas seulement au futur (Éphésiens 1 : 4). Le Christ dit : « Si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui. » (Apocalypse 3 : 20) « Quand le Christ vient, il apporte toujours le ciel avec lui. » Être en communion avec lui, « c’est le ciel dans le cœur ; c’est la gloire qui paraît ; c’est le salut avant le temps. »

ELLE CONDUIT À UNE PLUS GRANDE EFFICACITÉ.
Certains considèrent les chrétiens comme étant tellement conditionnés par le ciel qu’ils ne se sentent plus motivés pour la vie d’ici-bas. C’est pourtant cette foi dans une vie meilleure qui leur donne le moyen de changer le monde. Comme l’a observé C. S. Lewis : « Si vous analysez l’histoire, vous découvrirez que les chrétiens qui se sont le plus engagés dans ce monde étaient justement ceux qui en espéraient un autre. (…) Depuis que les chrétiens ont cessé de penser à l’autre monde, ils ont perdu leur efficacité dans celui-ci. Choisir le ciel, c’est conquérir la terre ; choisir la terre, c’est récolter le néant. »

« L’homme sage mettra plus de soin à sculpter une statue de marbre qu’à construire un bonhomme de neige » [11]. Le chrétien qui se prépare à vivre pour l’éternité construira sa vie avec plus d’application que celui qui pense ne devoir vivre qu’un temps, étant né seulement pour être ensuite mis au rebut.

Se préoccuper des valeurs célestes, comme le suggère le Saint-Esprit, est une école de développement personnel. Par elle, l’âme s’élève et s’ennoblit. Son rayonnement et la puissance de sa vision s’élargissent. Les proportions et la valeur des choses visibles et invisibles se perçoivent plus clairement.

ELLE RÉVÈLE LE CARACTÈRE DE DIEU.
Le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui dénature le caractère de Dieu et son plan à l’égard de la planète. Le péché a tellement bouleversé les écosystèmes physiques de la terre que l’on peut à peine imaginer qu’une relation quelconque puisse exister entre ce monde et le paradis tel qu’il est décrit dans les deux premiers chapitres de la Genèse. À présent, la vie se caractérise par une lutte constante pour la survie. Même la vie du croyant, alors que celui-ci doit livrer un combat quotidien contre le monde, la chair et le diable, ne reflète pas comme il conviendrait le plan originel de Dieu. Dans les projets que Dieu a nourris pour les rachetés — un monde préservé de l’influence de Satan, un monde dans lequel seul le plan de Dieu se réalisera — nous trouvons une plus fidèle représentation de son caractère.

 

ELLE M’ATTIRE À DIEU.
Finalement, la Bible décrit la nouvelle terre afin d’attirer au Christ le non-croyant. En entendant dire que « la terre restaurée dans sa beauté édénique, aussi réelle que peut l’être la nôtre, devait devenir la demeure finale des élus » où ils seraient « libérés de tout souci, de toute larme, de la mort et où ils verraient Dieu face à face », quelqu’un objecta violemment : « Tout ceci est impossible, parce que c’est exactement ce qui conviendrait au monde actuel ; c’est ce que les pécheurs attendent. » Certains « semblent penser que la religion, avec (…) sa récompense finale, doit offrir quelque chose que le monde ne puisse désirer ; c’est pourquoi lorsqu’un état de bonheur quelconque est mentionné, auquel aspire le cœur humain dans sa condition de déchéance, ils pensent qu’il n’appartient pas à une véritable religion ». Cette idée est cependant contraire à la vérité.

 

L’objectif de Dieu en faisant connaître ce qu’il a préparé en faveur de ceux qui l’aiment est d’arracher les hommes à leur attachement à ce monde — en vue de les aider à discerner la valeur de l’autre monde et de leur faire entrevoir les choses merveilleuses conçues par un Père rempli d’amour.

Croître en Christ

Par sa mort sur la croix, Jésus a triomphé des forces du mal. Lui qui subjugua les esprits démoniaques pendant son ministère terrestre a brisé leur pouvoir et rendu certain leur sort final. La victoire de Jésus nous donne la victoire sur les forces mauvaises qui cherchent encore à nous contrôler, alors que nous marchons avec lui dans la paix, la joie et l’assurance de son amour. Maintenant, le Saint-Esprit demeure en nous et nous donne plein pouvoir. Continuellement engagés avec Jésus, notre Sauveur et Seigneur, nous sommes libérés du fardeau de nos actions passées. Nous ne vivons plus dans les ténèbres, la peur des puissances mauvaises, l’ignorance et l’absence de sens de notre ancien mode de vie. Dans cette nouvelle liberté en Jésus, nous sommes appelés à croître dans la ressemblance avec son caractère, en entrant chaque jour en communion avec lui par la prière, en nous nourrissant de sa Parole, en méditant sur elle et sur sa providence, en chantant ses louanges, en nous rassemblant pour le culte et en participant à la mission de l’Église. Lorsque nous nous adonnons à un service d’amour en faveur de ceux qui nous entourent et au témoignage de son salut, sa présence constante avec nous à travers l’Esprit transforme chaque moment et chaque tâche en une expérience spirituelle.

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