« Celui qui couvre une faute cherche l’amour, et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis. » Proverbes 17.9
Dans ce monde où nous cheminons, certains aspirent à la perfection, d’autres encore n’en ont que faire. Ainsi on fait des erreurs et notre entourage le remarque. Mais la chose importante est l’attitude que chacun d’entre nous adopte lorsqu’il se rend compte que son prochain a commis une erreur. A-t-on droit à une attitude de commérage de la sorte : « Ah, encore lui ?! » « Non, abusé… » « Ce n’est pas possible. Lui alors… Il est toujours comme ça… » Très vite on accable son prochain de reproches, de toutes sortes de remarques désobligeantes, et on ne manque pas, lorsqu’on le croise de lui rappeler ses erreurs. Mais la Bible nous donne une maxime très claire : « Celui qui couvre une faute cherche l’amour… »
Le verbe hébreu duquel est traduit « expier » est kaphar’, signifie primitivement couvrir. C’est le verbe « kaphar » = couvrir, qui est employé à propos de la construction de l’arche de Noé : « Tu « l’enduiras de poix. » Genèse. 6.14
Ce verbe prend ensuite le sens d’ôter, effacer, expier.
Un péché expié est un péché soustrait à la vue de Dieu, couvert.
En effet, « c’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Romains 3.25
Dans l’AT, nous trouvons sur l’arche d’alliance, dans le lieu très saint, « le propitiatoire », en hébreu » kapporet, couverture » = qui couvre le péché et rend Dieu propice, favorable au pécheur. Le propitiatoire était le couvercle de l’arche de l’alliance, arche qui contenait les Tables de la Loi. C’est Jésus que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire…
Lorsque nous pardonnons à quelqu’un qui nous a offensés, nous le mettons au bénéfice de l’expiation divine, du sacrifice de Jésus, du sang de Christ, qui le couvre et le purifie de son péché. C’est pour cela que nous comprenons que dans ce pardon entre nous, il y a toujours le sang de Jésus, qui l’avalise dans le ciel.
Christ est présenté comme la victime propitiatoire, Lui venu dans sa chair et mort sur la Croix, afin de « couvrir », à l’exemple du propitiatoire dans le tabernacle, les transgressions des hommes par rapport à la Loi. Comprenons que Dieu a réellement couvert nos fautes, dans son amour. Ceux qui se définissent comme chrétiens sont appelés à vivre comme Christ. Comment peuvent-ils dire qu’ils lui ressemblent si eux aussi ne couvrent (pardon) pas les fautes de leurs frères et s’ils les rappellent dans les discours pour en faire un sujet de raillerie ? De telles attitudes sont-elles celles qui glorifient Dieu ? Non, agir ainsi ce n’est pas rechercher l’amour, mais au contraire diviser les amis. Le diable accuse déjà ton prochain devant Dieu, sa conscience lui rappelle ses fautes, plus besoin de t’associer avec lui pour détruire ton entourage !
Demandons à Dieu de permettre que nous veillions sur nos paroles, ceci afin que nous ne parlions pas à tort et à travers des erreurs de notre prochain, mais que nous puissions déjà nous examiner nous-mêmes, sachant que l’amour venant de Christ est plein de bonté, et ne fait rien d’inconvenant. (1 Corinthiens 13. 4-5)