Quand le grain de sable devient perle
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » Romains 8.1-2
L’apôtre des gentils affirme qu’il « n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » Romains 8.1-2. L’intention de Paul est de montrer les résultats d’une vie dirigée par l’Esprit de vie de Jésus Christ.
Notons que l’auteur de l’épitre utilise les mots « condamnation » et « affranchi », lesquels renvoient à la sphère juridique. Dans l’Empire romain, la condamnation était rendue d’une part en fonction du statut de l’individu (citoyen, esclave ou étranger) et d’autre part en fonction du délit. La sentence de condamnation pouvait être une simple réprimande, un bannissement, la torture, la prison ou la mort. Certains citoyens romains pouvaient être aussi condamnés à l’esclavage, ils étaient alors déchus de leur droit de citoyens.
Dans le texte qui nous intéresse, le verset 1, la condamnation dont il s’agit, est une sentence de mort due à la loi du péché. Paul utilise les termes juridiques de l’époque pour expliquer que la condamnation (katakrima : sentence de condamnation) n’est pas prononcée sur celui qui est « en Jésus-Christ ». Ce mot « en » est une préposition signifiant : dans, à l’intérieur de. Il indique donc une proximité étroite, une intimité avec Jésus. Un rapprochement qui place l’homme sous l’influence d’un autre maître, « l’esprit de vie de Jésus-Christ », d’où son affranchissement. Sur le Chrétien caché en Jésus, il n’y a aucune sentence de condamnation.
A Rome, les affranchissements étaient de plus en plus nombreux en raison du grand nombre d’esclaves que comptait l’Empire. Les modes d’affranchissement étaient très variés, nous ne retiendrons qu’une seule modalité : la décision juridictionnelle. Par décision de Jésus-Christ, tous ceux qui sont en Lui sont rendus libres. Ils sont affranchis du Maître péché et de la mort. Ils deviennent des citoyens du ciel, leur nouveau Patron étant Jésus.
Dès lors, tel un grain de sable dans une huître qui, recouvert de plusieurs couches de nacre, donne une splendide perle, ainsi est le croyant qui entre et se cache en Christ. La proximité d’avec l’Esprit de vie le transforme et le façonne. Christ, par sa grâce, le couvre de couches successives. En tant que nouveau patron, Christ établit de nouveaux liens avec son ouvrier. Grâce au processus de transformation mis en place par la divinité, le croyant devient une perle, il est renouvelé sous l’effet de « l’esprit de vie de Jésus Christ ».
Évelyne HONORE