Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 25 juillet

25 juillet 2017

Être comme un enfant, ne pas être un enfant

« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » Matthieu 18.3

Durant son ministère terrestre, Jésus a plusieurs fois fait allusion au fait que ses disciples devraient chercher à ressembler aux enfants. « Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » (Matthieu 19.14) « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. » (Marc 10.15)
Ces paroles sont souvent citées pour inciter les adultes croyants à regarder le monde avec des yeux d’enfants.

Pourtant Paul va déclarer : « Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. » (1 Corinthiens 13.11) Et il ne semble pas regretter ses propos !

Dieu lui-même déclare à Jérémie : « Et l’Éternel me dit : Ne dis pas : Je suis un enfant. » (Jérémie 1.7)

Ces déclarations sont-elles incompatibles avec celles de Jésus ?
D’abord il nous faut comprendre ce que Jésus veut dire lorsqu’il parle de ressembler à un enfant : il ne s’agit pas de se remettre à jouer avec un hochet, de porter des couches… Jésus donne les qualités à imiter chez un enfant : « C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. » (Matthieu 18.4)
L’humilité, vertu essentielle pour le chrétien, se trouve facilement chez un enfant (qui malheureusement est parfois perverti par les idées de grandeurs de ses parents).
David, lui, affirme : « Éternel ! Je n’ai ni un cœur qui s’enfle, ni des regards hautains ; je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi. Loin de là, j’ai l’âme calme et tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ; j’ai l’âme comme un enfant sevré. » (Psaumes 131.1, 2)

Ici aussi l’orgueil est mis en opposition avec l’enfance, synonyme d’humilité ; de plus David associe l’enfant à la paix provenant de la confiance de ce petit enfant pour ses parents : c’est bien ce que Dieu nous demande. Ainsi Dieu ne nous invite pas à devenir égocentré, ultrasensible comme certains petits mais plutôt à admirer leur humilité et leur entière confiance dans l’amour de leurs parents : qu’il en soit de même pour nous vis-à-vis de Dieu !

Sébastien RÉGIS

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