Le besoin fondamental
« Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. » Ecclésiaste 3.11
Freud a déclaré à un monde encore puritain que le besoin humain fondamental était le plaisir, et toute une société a voulu en conclure que l’épanouissement sexuel, en dehors de tout lien et engagement, était à rechercher avec légitimité. L’ère de l’amour libre était inaugurée.
Puis survint la Première Guerre mondiale. Alors Adler, un élève de Freud, affirma que le besoin humain fondamental était la puissance, la valorisation de soi. L’ère du matérialisme et de l’égoïsme légitimés, louangés, érigés en dogme, était née.
Mais il y eut bientôt la Deuxième Guerre mondiale, et d’un de ses camps d’extermination les plus cruels est sorti vivant Viktor Frankl, médecin et psychiatre, avec l’ébauche d’un livre intitulé Découvrir un sens à sa vie dans lequel il affirmait haut et fort que le besoin humain fondamental n’est pas le plaisir, n’est pas la puissance, n’est pas le succès ni même le bonheur, mais que c’est la plénitude de sens ou le besoin de trouver un sens à sa vie. Citant Nietzsche, il se voulait une démonstration personnelle de cette déclaration : « Celui qui a un Pourquoi qui lui tient de but, de finalité, peut vivre avec presque n’importe quel Comment. » Trouver un sens à sa souffrance, affirme-t-il, permet de supporter n’importe quelle condition douloureuse, et d’en sortir grandi et meilleur. Cette volonté de sens avait permis à Viktor Frankl de vivre pendant trois ans dans quatre camps de la mort et d’y rester humain.
Avez-vous un Pourquoi qui vous tient de but ?
Quel est votre Pourquoi qui donne son sens à votre vie peu importe ses circonstances ?
Un sage, le Qohéleth, a proclamé du sein de son nihilisme que Dieu a mis dans le cœur des hommes la pensée de l’éternité, le sens de la durée. (Ecclésiaste 3.11)
Alors, précédant, dépassant et surpassant tous ces inventaires mouvants des besoins de l’être humain, l’éternité ne serait-elle pas le véritable sens de la vie, le besoin fondamental de tout être humain, le seul but absolu ? Chaque fois qu’un homme lève la tête et contemple la voie lactée, il sait qu’il y a plus grand, plus fort, plus merveilleux que lui… bien au-delà de lui… Cette éternité, la sentez-vous vibrer dans votre propre cœur ?
Cette éternité l’avez-vous cherchée, l’avez-vous trouvée ? Fouillez tous les recoins de votre cœur, c’est sûr que la pensée de l’éternité s’y trouve. Dieu l’a placée là pour une raison vitale : c’est elle le Pourquoi ultime qui permet de supporter tous les comment.
Danièle STARENKYJ