Le ciel : une perspective négative

« Alors je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la Jérusalem nouvelle, prête comme une mariée qui s’est parée pour son mari. J’entendis du trône une voix forte qui disait : La demeure de Dieu est avec les humains ! Il aura sa demeure avec eux, ils seront ses peuples, et lui-même, qui est Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » Apocalypse 21.1-5 

Jésus reviendra (Apocalypse 19) et il prendra avec lui son peuple qui sera enlevé dans le ciel pour aller à   sa rencontre (1 Thessaloniciens 4.17 ; Jean 14.1-3). Là, ils passeront mille ans, une période appelée le millénium, pour communier avec Dieu et les uns avec les autres. Ils auront alors la conviction absolue que Dieu aura agi au mieux pour faire face à la crise causée par le péché (Apocalypse 20.4-6). Quand tous seront satisfaits, le péché, les pécheurs et Satan lui-même connaîtront ce que Jean appelle « la seconde mort » (Apocalypse 20.7-15).

Être prêt pour le retour de Jésus

« Cependant le jour du Seigneur viendra, comme un voleur. En ce jour-là, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront et la terre, avec ses œuvres, sera mise à découvert. Puisque tout cela est appelé à se dissoudre ainsi, comment ne devriez-vous pas vivre ! C’est avec une conduite sainte et avec piété qu’il vous faut attendre et hâter l’avènement du jour de Dieu, où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront. Or nous attendons, selon sa promesse, des cieux nouveaux et une terre nouvelle, où la justice habite. Aussi, bien-aimés, dans cette attente, efforcez-vous d’être trouvés par lui sans tâche et sans défaut dans la paix. » 2 Pierre 3.10-14 

Quel genre de personne suis-je appelé à être, étant donné les événements sans précédent qui surviendront bientôt sur la terre ?

Des saints immortels

« Je vais vous dire un mystère : nous ne nous endormirons pas tous ; mais tous, nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts se réveilleront impérissables, et nous, nous serons changés. Il faut en effet que le périssable revête l’impérissable, et que le mortel revête l’immortalité. Lorsque le périssable aura revêtu l’impérissable, et que le mortel aura revêtu l’immortalité, alors se sera accomplie la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire. » 1 Corinthiens 15.51-54 

Ce passage tiré de La tragédie des siècles décrit cette scène de façon très parlante : « Pendant que la terre chancelle, que l’éclair déchire la nue et que rugit le tonnerre, la voix du Fils de Dieu appelle les saints hors de leurs tombeaux. Jetant ses regards sur ces tombes, il lève les mains vers le ciel et s’écrie : Debout, debout, debout vous qui dormez dans la poussière ! Dans toutes les parties de la terre, les morts entendront la voix du Fils de l’homme, et ceux qui l’auront entendue vivront.

Un enlèvement tout sauf secret

« Car lui-même, le Seigneur, au signal donné, à la voix de l’archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel : alors les morts en Christ ressusciteront d’abord ; ensuite nous, les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » 1 Thessaloniciens 4.16-17 (TOB) 

Dans ces versets, nous trouvons une description très précise de la façon dont les croyants seront enlevés au ciel. Paul écrit que « nous, les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés avec eux [les morts ressuscités] sur les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs » (1 Thessaloniciens 4.17).

J’aimerais m’arrêter quelques instants sur le verbe « enlever ». Le terme grec ayant été traduit ainsi signifie « attraper », « arracher » et « transporter rapidement ». En français, il est donc traduit la plupart du temps par « enlever » ou « emporter ». Ainsi, quand l’apôtre Paul parle de l’enlèvement des croyants à la fin des temps, il évoque le moment où le peuple de Dieu sera emporté au ciel, lors du retour de Jésus, pour aller à sa rencontre. En réfléchissant bien, il n’est pas étonnant que les chrétiens aiment parler de cet enlèvement. Ce qui est inconcevable, c’est la raison pour laquelle certaines personnes imaginent que cela se fera en secret.

Paul aborde cette question. Tout d’abord, il fait un lien entre l’enlèvement des croyants et le retour de Jésus. Les deux événements auront lieu en même temps. Or, le retour de Jésus aura-t-il lieu dans le plus grand secret ? D’après Jésus lui-même, son retour sera aussi visible que l’éclair jaillissant dans le ciel (Matthieu 24.27). Le livre de l’Apocalypse nous dit que, lorsqu’il reviendra, « tous le verront » (Apocalypse 1.7).

Paul insiste sur le fait que cela n’aura pas lieu en secret quand il nous dit que « lui-même, le Seigneur, au signal donné, à la voix de l’archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel » (1 Thessaloniciens 1.7). Le bruit, les voix et le son des trompettes auront pour effet de réveiller ceux qui seront endormis dans leur tombe. Ainsi, le retour de Jésus sera visite et audible par tous.

L’enlèvement des croyants et le retour de Jésus seront donc tout sauf secrets. Ces deux événements seront accompagnés de cris, de la voix de l’archange, du son de la trompette (verset 16), des manifestations célestes qui seront aussi visibles que l’éclair illuminant le ciel (Matthieu 24.27). Tout le monde en sera témoin (Apocalypse 1.7). Partout dans le monde, les tombes s’ouvriront, et tous ceux qui auront accepté Jésus-Christ comme leur Seigneur (1 Thessaloniciens 4.16 ; 1 Corinthiens 15.52) ressusciteront.

Il apparaît donc clairement que cet enlèvement des croyants sera tout sauf secret. Au contraire, ce sera le plus grand spectacle que la terre ait connu. J’attends ce jour avec une grande impatience !
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

Le récit de deux ascensions

« Voici en effet ce que nous vous disons – c’est une parole du Seigneur : nous, les vivants qui restons jusqu’à l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons en aucun cas ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec la voix d’un archange, avec le son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ se relèveront d’abord. Ensuite, nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc les uns les autres avec ces paroles. » 1 Thessaloniciens 4. 15-18 

Avec les versets 15 à 17, nous arrivons à l’une des descriptions les plus précises du retour de Jésus de tout le Nouveau Testament.

L’espérance de la résurrection

« En effet, si, comme nous le croyons, Jésus est mort et s’est relevé, alors, par Jésus, Dieu prendra avec lui ceux qui se sont endormis. » 1 Thessaloniciens 4.14, traduction de l’auteur. 

Les mots « en effet » figurant au début de ce verset font le lien avec le verset 13, qui souligne que les chrétiens ne sont pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance. Pourquoi ? « En effet, ou parce que nous croyons que Jésus est mort et s’est relevé, et que Dieu prendra avec lui ceux qui se sont endormis ».

Vivre dans l’espérance

« Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. » 1 Thessaloniciens 4.13 

Le verset d’aujourd’hui est le passage le plus long rédigé par l’apôtre Paul sur le thème du retour du Christ. Concernant les détails de la résurrection des saints, il s’agit du texte le plus complet du Nouveau Testament, avec celui de 1 Corinthiens 15.51-55.

Le grand dîner

« Et j’entendis comme la voix d’une grande foule, comme le bruit de grandes eaux et comme le bruit de forts tonnerres, qui disait : Alléluia ! Car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-Puissant, a instauré son règne. Réjouissons-nous, soyons transportés d’allégresse et donnons-lui gloire, car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est préparée. Il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, resplendissant et pur – Le fin lin, c’est la justice des saints. Il me dit : Écris : Heureux ceux qui sont invités au dîner des noces de l’Agneau ! Puis il me dit : Ce sont là les vraies paroles de Dieu. » Apocalypse 19.6-9 

Au fil de l’histoire, de grands dîners ont toujours eu lieu dans les plus grands palais de la terre, des événements attendus avec enthousiasme par les convives. Mais aucun repas ne sera plus grand que celui des noces de l’Agneau, au cours duquel Jésus recevra son royaume, décrit de façon très imagée dans le livre de l’Apocalypse et comparé à « la Jérusalem nouvelle, prête comme une mariée qui s’est parée pour son mari » (Apocalypse 21.2).

L’Agneau royal

« Après cela, j’entendis comme la voix forte d’une grande foule dans le ciel, qui disait : Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont vrais et justes. […] Alors je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s’appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice. Ses yeux sont comme un feu flamboyant ; sur sa tête, il y a beaucoup de diadèmes ; il porte un nom écrit que personne ne connaît, sinon lui. […] Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues de fin lin, blanc et pur. […] Il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. » Apocalypse 19.1-16 

Comment un être humain peut-il décrire un événement céleste ? Comment un homme emprisonné sur l’île de Patmos peut-il écrire au sujet de la gloire et de la victoire ? Ce n’est pas une chose facile à faire.

La colère de l’Agneau

« Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui siège sur le trône, et loin de la colère de l’Agneau ! Car il est venu le grand jour de leur colère, et qui peut subsister ? » Apocalypse 6.16-17 (TOB) 

Qui a déjà entendu parler d’un agneau rempli de colère ? Ces deux mots ne semblent pas aller ensemble. De la même façon, l’Apocalypse compare Jésus à la fois à l’Agneau de Dieu et au Lion de la tribu de Juda. Peut-être faut-il que nous étudiions ce texte de plus près, afin de comprendre ce dont parle Jean.