La paix
« Heureux ceux qui procurent la paix car ils seront
appelés fils de Dieu ». (Matthieu 5.9)
Quand j’étais adolescent, j’aimais m’asseoir, pendant les soirées chaudes de l’été austral, sous un longanier, planté par mon grand-père paternel. L’épais feuillage donnait un peu de fraîcheur et c’était agréable de cueillir et de déguster une bonne grappe de longanes(3). C’était également un lieu de rencontre et de partage avec les voisins, le lieu de grandes discussions, de conciliation et de réconciliation, bref un espace de paix et d’harmonie. Des souvenirs inoubliables, façonnant certaines pages d’un itinéraire, des rêves partagés sous cet arbre que j’ai fini par l’appeler « l’arbre de la paix ». Ces souvenirs m’amènent à penser qu’aucune expérience spirituelle ne vaut pas grand-chose si elle ne génère la paix dans le cœur du disciple. Cette expérience trouvera son nécessaire prolongement dans la paix produite ou proposée autour de celui qui témoigne de l’action de Dieu dans sa vie… Et il va sans dire que notre foyer est le premier bénéficiaire d’une telle expérience.
• Définir la paix
La paix est un thème très présent dans la Bible et dans tous les genres littéraires qui la composent. Il est à noter que dans les nombreux textes qui parlent de paix, il est difficile de distinguer ceux où il s’agit de la paix de Dieu ou la paix avec Dieu et ceux qui parlent de paix avec les hommes ou entre les hommes. Le réalisme biblique ne fait pas de distinction entre la paix spirituelle (intérieure) et la paix relationnelle (extérieure) : la première anticipe et conditionne la seconde. La Bible présente deux termes essentiels pour parler de la paix. L’Ancien Testament utilise le terme hébreu shalom, « paix », « santé », « prospérité », « sécurité », « bien-être », etc. Shalom signifie également « intégrité » et « plénitude », évoquant ainsi le caractère « complet », « entier » de quelque chose ou de quelqu’un. Ainsi, la paix concerne l’homme dans son épanouissement physique, psychique aussi bien que relationnel et spirituel. Le verbe qui en dérive, shalem, renvoie à l’idée de « remplir », « accomplir », « réaliser », « restituer », « restaurer », « rendre », « racheter ».
Le Nouveau Testament emploie le grec eirènè, « paix », « tranquillité », « bien-être », « sécurité », « santé », « harmonie », etc. Le terme eirènè que Paul emploie est proche de notre compréhension occidentale de la notion de paix, mais réellement il est à associer au shalom de l’Ancien Testament. Les apôtres attestent que la paix devient ainsi le bien ultime que seul le Christ peut réaliser ou offrir.
La paix n’est jamais présentée comme étant inaccessible ou théorique. Elle est promise, elle est demandée, recherchée et vécue comme l’un des effets les plus réjouissants de la relation entre le croyant et son Dieu d’une part et de l’autre entre les hommes et leurs semblables. Remarquez que la Bible n’évoque pas de paix subie, forcée parce que la paix n’est pas négociée comme une marchandise, un consommable ; la paix ne peut se forcer ou servir de prétexte pour tyranniser ceux qui en sont concernés. Toutefois, la paix devient un devoir lorsque l’homme de foi en fait l’expérience à titre personnel. Définir la paix biblique, c’est sans aucun doute définir un état d’esprit, une manière d’être et une qualité relationnelle…
• Un Dieu de paix
Il y a probablement un lien causal entre Dieu et la paix, puisque parmi ses nombreux titres, la Bible affirme que Dieu est un Dieu de paix (Romains 15.33; 16.20 ; 2 Corinthiens 13.11 ; 1Thessaloniciens 5.23 ; Hébreux 13.20.). Il est connu comme procurant la paix. Il accorde sa paix aux croyants, à ceux qui lui font confiance. Le prophète Ésaïe atteste que Dieu a les moyens de donner la paix : « A celui qui est ferme dans ses sentiments, tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi». (Ésaïe 26.3) Les psaumes mettent en avant l’idée que le pardon offert par le Seigneur est accompagné de paix, ce qui est normal, puisque le pardon est un acte libérateur, soulageant la conscience du croyant en quête d‘une relation cohérente et épanouissante avec son Dieu. Le pardon divin apporte un bien-être à l’être entier, ce qui correspond bien au sens de la paix biblique. Le pardon est accompagné de paix parce que Dieu est un Dieu de paix.
Tout le monde aspire à cette paix, proposée par Dieu, mais pas toujours visible dans le monde. Notre société, donc notre histoire humaine, est bouleversée par divers conflits. Chaque jour, nous sommes mis devant des faits violents, injustes et révoltants et nous aimerions voir la paix s’établir entre les citoyens en désaccord, entre les pays déchirés par des décennies de guerre territoriale, entre les communautés religieuses.
Pour avoir la paix, il faut non seulement de la foi mais aussi du courage et de l’amour. La paix que Dieu donne aux hommes devient concrète parce que son amour est concret, ressenti dans les bons comme dans les mauvais moments, du moins pour ceux qui apprennent à lui faire confiance, simplement en croyant en ses promesses.
• La paix du croyant
Imaginez maintenant les bienfaits de la paix au sein de nos foyers ! Le Nouveau Testament encourage les croyants à vivre dans la paix que le Christ offre. Ceux qui sont justifiés ont la paix et Paul insiste sur la particularité d’une telle paix. Ne dit-il pas que « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » ! (Philippiens 4.7)
Remarquez bien une chose : la paix qui vient de Dieu est au-dessus de toute intelligence. Cela ne veut pas dire qu’elle est inaccessible mais plutôt qu’elle dépasse la logique humaine. Elle n’a rien à voir avec la paix militaire, civile ou toute autre paix stratégique et circonstanciée. Elle est au-dessus de toutes nos conceptions philosophiques et sociales de la paix. Une paix semblable ne s’obtient pas par le raisonnement humain, quelles que soient nos capacités intellectuelles.
La Bible laisse entendre qu’une telle paix est inaccessible pour les méchants et les rebelles. S’il n’y a « pas de paix pour les méchants »(4), cela ne veut pas dire que la paix ne peut s’expérimenter dans une condition humaine malmenée par la méchanceté, la violence et autres injustices. Bien au contraire, c’est justement là que se présente le besoin d’une paix qui surpasse toute intelligence humaine, mais il y a une condition à remplir, celle de se laisser guider par l’Esprit de Dieu. Comme dit l’apôtre, une telle paix est « de Dieu ». Elle prend sa source uniquement dans l’amour de Dieu et dans sa volonté de la communiquer. Les méchants sont ceux qui résistent à la grâce divine, mais tout homme repentant peut découvrir les bienfaits de cette paix.
A ce sujet, tout individu est invité à considérer attentivement la Parole de Dieu qui met en garde les rebelles et les moqueurs. Beaucoup d’hommes annonceront la paix et la stabilité pour le monde. Quand ils crieront « paix, paix », il n’y aura point de paix et quand ils insisteront pour annoncer la paix, c’est alors que tout s’effondrera » (Ézéchiel 13.10 ; Jérémie 6.14 ; 8.11 ; 1 Thessaloniciens 5.3.)
Cette ruine est évoquée ici parce que trop souvent la paix prônée par les hommes est une paix factice, apparente, une paix biaisée. Cette ruine est annoncée parce que ceux qui vendent une paix trompeuse sont souvent impliqués dans des comportements égoïstes, partisans, menaçant ainsi l’équilibre social et économique. La ruine vient non pas parce que la paix est refusée mais parce qu’elle est annoncée comme un slogan et non comme une volonté animée par l’humilité et le don de soi.
Nous avons donc besoin de retourner à la source de la vraie paix…
• Jésus et la paix
Le Nouveau Testament présente Jésus comme le seul qui peut donner une paix durable, différente de la paix politique ou stratégique. Ainsi il déclare : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre. » (Jean 14.27) Il est « notre paix » (Éphésiens 2.14) et c’est en lui que Dieu veut donner la paix à ses créatures, en dépit de tous les ravages causés par le péché. Si Jésus est au centre de notre foyer, celui-ci sera un lieu paisible, le meilleur endroit de la terre, n’est-ce pas ?
La parole prophétique l’avait déjà annoncé en tant que « Prince de paix » (Ésaïe 9.5) et dans la figure du serviteur souffrant, Ésaïe dit que l’homme sera sauvé, réhabilité parce qu’un innocent prendra sur lui les péchés de ses frères.
Il annonce que « le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui » (Esaïe 53.5). Le Nouveau Testament confirmera la réalisation d’une telle prophétie dans la personne de Jésus, car il est attesté comme « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29). D’une manière générale, tout le Nouveau Testament dira que Jésus est l’innocent qui a payé pour enlever la culpabilité des hommes. De cette expiation substitutive les croyants obtiennent la paix. Il appartient donc à chacun de faire confiance aux promesses divines, sachant que leur application n’a de sens qu’en Jésus-Christ.
Comme nous l’avons déjà vu plus haut, Jésus promet la venue de l’Esprit, pour le bien de ses disciples. Cette venue sera porteuse de consolation, donc de paix. Une telle paix est unique parce qu’elle vient d’un être unique qui veut donner un avenir merveilleux à tous ceux qui croient en lui. Une telle paix ne peut s’acheter ou se vendre, se négocier dans les coulisses du pouvoir politique. Une telle paix repose essentiellement sur l’amour de Dieu pour les humains.
Ne doutez pas parce que c’est le Christ lui-même qui s’engage à vous donner la paix.
• Dispensateurs de paix
Par ailleurs, n’oubliez pas que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, offrant le pardon et accordant sa justice aux pécheurs. Par la toute-puissance de sa grâce, il donne à tout homme repentant l’occasion de devenir « une nouvelle créature » et d’accomplir ainsi une mission d’ambassadeur par un ministère de réconciliation (2 Corinthiens 5.17-21). De ce fait, tout disciple du Christ devient un porteur de paix. Jésus l’a prévu en déclarant : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5.9) Il est attendu de tous ceux qui travaillent en faveur de la paix durable, qu’ils entrent aussi dans le processus de réconciliation avec Dieu. La vraie paix c’est celle qui vient d’en haut, celle qui est différente de la paix offerte par le monde et les chrétiens sont les premiers à devoir la vivre et à la partager.
La grâce conduit l’individu qui en a pris conscience au baptême. « C’est par grâce que nous sommes sauvés, par le moyen de la foi ». (Ephésiens 2.8) Celui qui croit ne peut considérer le baptême comme une option, dès lors qu’il en a les moyens physiques et la conviction spirituelle. Il est difficile de déconsidérer cet aspect de notre chemin de foi puisque c’est Jésus lui-même qui l’a ordonné. L’ordre missionnaire contient cette dimension de l’expérience chrétienne et lorsqu’une personne est touchée par la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, elle décide d’adhérer pleinement à Jésus et à ses enseignements.
La grâce cherche la conversion de l’individu, sans toutefois la forcer. C’est ainsi que le baptême doit être compris, comme une réponse libre à la grâce divine, synonyme de pardon. Pour pardonner, il faut aimer et c’est Dieu qui prend cette initiative. Retenez bien ceci : Dieu n’a pas négocié avec le Diable pour exprimer son pardon envers les humains et pour faire la paix avec eux ! Dieu a accepté que son Fils subisse la croix, au nom de sa propre justice. Ce n’était pas seulement l’occasion de manifester sa justice mais surtout de l’entourer de son amour. Le pardon divin trouve sa manifestation la plus forte et la plus sublime dans la personne de Jésus qui nous arrache à la condamnation de la justice divine (Tite 2.1 ; Romains 5.6-11). Le péché a causé une fracture morale que Jésus est venu résorber, jetant ainsi un pont entre le ciel et la terre, entre Dieu et ses créatures, visant aussi à en faire des dispensateurs de paix. Jésus fait la paix avec nous au nom de son Père. Et nous sommes invités à prolonger cette paix au nom de notre Seigneur Jésus.
C’est Dieu qui assume la solution face à l’antagonisme causé par le péché et c’est lui seul qui peut le faire. L’humanité, représentée par le couple primitif, a péché en désobéissant à la loi morale et Dieu opère la réconciliation en prenant sur lui le châtiment préconisé par sa justice (Romains 5.12-21). Les chrétiens transformés par la grâce, sont appelés à procurer la paix qui vient de la réconciliation comme un signe de l’action du Saint-Esprit dans les cœurs.
La grâce proclame que « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5.19).
Le monde ! Vous l’avez bien compris : cela vous concerne aussi !
Ceux qui procurent la paix sont ceux qui sont en paix avec eux-mêmes et avec leurs semblables. Il est impossible de donner ce qu’on n’a pas, sinon c’est du mensonge, de l’usurpation et de la tricherie. On ne peut inventer la paix qui fera de nous des fils et des filles de Dieu. Pour donner une telle paix, nous avons besoin d’expérimenter la vraie réconciliation avec Dieu, accepter la paix que le Christ lui-même donne, et comprendre que notre rôle est de fabriquer cette paix, la prolonger, la partager autour de nous.
La vraie paix commence par le fait d’éviter des conflits et non par le fait d’y mettre un terme. Si chaque chrétien comprenait cela, bien des tensions ne verraient même pas le jour. Quand on aime la paix, on la vit de manière heureuse, on cherche à intégrer les autres, à leur faire aimer cette paix. Un réseau de pacificateurs se met en place et c’est encore plus beau quand c’est fait dans la perspective du royaume de Dieu.
• Le pardon et la paix
Parlons justement de cette notion de réconciliation. La paix provient d’une des plus belles expériences de la vie chrétienne, à savoir l’exercice du pardon. Or, cette paix a de multiples facettes, comme un diamant qui brille de mille feux.
J’ai la conviction que le pardon reçu de Dieu, ou partagé avec nos semblables, génère des effets positifs.
La paix vient de l’amour de Dieu pour nous et de l’amour entretenu avec nos semblables. L’amour est le message central de la Bible, c’est le cœur de la Parole de Dieu. Il devient de ce fait le message et la méthode appliquée de l’Église de Jésus-Christ. En pratiquant le pardon, le croyant apprend à aimer, et de cet amour naît aussi la paix.
Quand le croyant est convaincu du pardon divin, il en éprouve une joie inestimable. Il se réjouit de savoir qu’aucun fardeau ne pèse sur lui et qu’en dépit de ses imperfections, il est accueilli en tant qu’enfant du Père céleste. Il apprend avec bonheur qu’« il n’y a donc, maintenant, plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8.1) et cela est suffisant pour calmer ses angoisses et ses préoccupations face à des actions passées. Ce bonheur est synonyme de paix et de sérénité. Une telle paix est également présente lorsque le croyant offre le pardon à celui ou à celle qui lui a fait du tort. Il l’éprouve encore plus lorsqu’il le reçoit de celui ou de celle qu’il a offensé(e). Une telle paix est synonyme de libération, comme si on le déchargeait d’un lourd fardeau.
Le pardon est un exercice courageux, de même que toute recherche de paix à la suite de conflits. De ce fait, il exige beaucoup de patience, de bonne volonté et d’humilité. Certaines expériences dans le cadre du pardon requièrent du temps, parce que le pardon ne fonctionne sur aucun automatisme. Il n’est pas naturel, il s’apprend parfois dans les larmes, dans le silence ou dans les cris intérieurs, mais jamais dans la contrainte ou dans la résignation. La paix ainsi recherchée n’est pas une forme d’indifférence. Elle peut devenir une occasion de prière, de recueillement et d’espérance…
Pardonner, c’est nécessairement donner une part de la grâce dont nous héritons. Il est difficile d’être disciple de Jésus-Christ et ne pas exercer la bonté autour de soi. La bonté est le contraire de la méchanceté et de la mesquinerie, des coups bas, de la médisance, de la critique amère, de la jalousie. Lorsque le croyant pardonne, il produit la bonté porteuse de paix. Seuls les forts et les courageux sont capables de faire la paix et de la maintenir. En Jésus, nous trouvons la force et le courage de faire la paix et de l’entretenir par une attitude qui reflète en permanence le fruit de l’Esprit.
Il est impensable de vivre l’expérience du pardon sans que celle-ci transforme le cœur. Cette transformation produit la bienveillance et témoigne d’un changement de caractère. Le chrétien qui vit le pardon comme une libération personnelle ne manquera pas de l’exprimer envers autrui. Ce geste de partage se manifestera également au sein de l’église et il y aura probablement moins de plaintes sur les lacunes. Le cœur transformé cherchera les éléments positifs chez l’autre, pour les développer et construire ainsi des relations solides et solidaires.
Le pardon est une belle expérience entre Dieu et le croyant et il s’apprécie de manière encore plus concrète lorsqu’il est pratiqué au sein du couple ou au sein de la famille. Quand les conjoints se pardonnent entre eux, ils sont encore plus heureux de cheminer ensemble. Quand les parents pardonnent à leurs enfants ou quand les enfants pardonnent à leurs parents (une dimension importante dans une vie de famille) il y a une joie indescriptible qui se ressent dans les liens naturels qui, eux aussi, ont besoin d’être spirituellement entretenus.
Un être pardonné ne peut être violent. Un croyant qui pratique régulièrement le pardon se laisse conduire par la douce influence du Saint-Esprit. Cette rencontre avec le souffle divin produira de la douceur et de la gentillesse. Tout ceci n’est pas à confondre avec la mollesse ou l’écrasement devant les épreuves relationnelles. La paix n’est pas nécessairement synonyme de passivité. Celui qui l’expérimente le fait pour maintenir des relations de qualité avec ses semblables. Le pardon apporte cette paix, comme une force tranquille, une capacité de résister à d’autres épreuves.
Si la paix est l’un des plus beaux effets du pardon, elle est probablement le fruit d’un vrai travail sur soi, en particulier pour le disciple de Jésus-Christ. Cette tranche du fruit de l’Esprit est un don du ciel, mais tout don mal apprécié ou mal entretenu n’aurait aucune importance et surtout aucun effet. La paix que Dieu produit dans le cœur de ses disciples se transformera inexorablement en témoignage actif et passionnant.
• Prière pour la paix
Seigneur, je te demande la paix, celle qui émane de ton trône de grâce,
Celle qui n’a aucune commune mesure avec la paix des hommes.
Je te demande la paix pour la partager, la multiplier autour de moi.
Nous les hommes, ne savons pas toujours faire la paix :
Parfois nous la refusons, parce que l’orgueil nous ronge.
Trop souvent nous faisons semblant de la chercher,
Pour sauver les apparences,
Ou pour se donner bonne conscience.
Seigneur, je te demande la paix,
Au plus profond de moi, au cœur de mes joies,
Au creux de la souffrance, dans les moments difficiles.
Donne-moi la paix pour la partager,
Donne-moi la paix pour te suivre,
Donne-moi la paix pour te servir et te plaire.
Seigneur, par ton Esprit agissant dans les cœurs,
Par ton Esprit qui conduit ton Église,
Que ta paix soit visible dans la vie de tes enfants !
Pour que le fruit de l’Esprit soit visible,
Dans un monde qui en a tant besoin…
Vous pouvez faire cette prière tous les jours, en discuter pendant le culte de famille ou à la prochaine réunion de prière de votre église ou au sein de votre groupe de maison. En tout cas, demandez à Dieu de faire de vous un ambassadeur de la paix céleste, celle que le monde ne sait pas donner, une paix au-dessus de l’intelligence humaine, car elle est d’essence divine.
Conclusion
Si le fruit de l’Esprit est également synonyme de paix, toute personne visitée par le Saint-Esprit apprendra non seulement à l’apprécier mais aussi à la partager, la faire vivre autour d’elle. Parce que Dieu donne la paix au-delà même de nos espoirs, celle-ci devient une exigence permanente dans les relations humaines.
Si vous êtes convaincu que vous avez la paix de Dieu dans le cœur, dites-le à au moins trois personnes dans votre entourage. Priez ensemble et pour faciliter le contact, offrez-leur un fruit, comme une tranche de paix…