Une question sans réponse
« Comme les Pharisiens étaient rassemblés, Jésus leur posa cette question : Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? Ils lui répondirent : de David. Il reprit : Comment donc David, par l’Esprit, peut-il l’appeler Seigneur, lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds. Si donc David l’appelle Seigneur, comment peut-il être son fils ? Personne ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour-là, personne n’osa plus l’interroger. » Matthieu 22.41-46
La plupart des chrétiens d’aujourd’hui ne peuvent pleinement comprendre les propos échangés dans ce texte. Mais les Juifs de l’époque de Jésus savaient ce dont il s’agissait. Il est donc important que nous nous efforcions d’étudier les sujets abordés dans ce passage, des sujets majeurs dans tout le Nouveau Testament.
Il est intéressant de noter que Jésus avait déjà posé cette question au sujet de son identité à ses disciples, tandis qu’ils étaient sur le chemin de Césarée de Philippe : « Au dire des gens, qui suis-je ? » (Marc 8.27). Pierre avait répondu que Jésus était le Christ. Puis, à partir de ce moment-là, Jésus avait commencé à expliquer à ses disciples ce que signifiait le fait d’être le Christ.
Dans le chapitre 22 de Matthieu, Jésus choisit donc de révéler la nature du Christ aux Pharisiens, à leur tour. Mais il aborda le sujet par le biais de la relation entre le Christ et David. Pour comprendre ce texte, il est important de se rappeler que les Juifs n’utilisaient pas le mot « Christ » comme un nom, mais plutôt pour désigner une position.
Le nom « fils de David » est également riche de sens. De tous les titres utilisés pour désigner le Christ, celui-ci était le plus courant. Les Juifs attendaient un Messie qui serait un roi-guerrier, comme l’était David. Ainsi, quand les Pharisiens identifièrent publiquement le Christ comme le fils de David, Jésus leur posa une question importante et précise : « Comment donc David, par l’Esprit, peut-il l’appeler Seigneur ? ».
Jésus mit les Pharisiens dans une situation délicate. Le fait qu’il ait cité le Psaume 110, dont tout le monde s’accordait à dire qu’il était messianique, les mit dans l’embarras, car dans ce texte David appelle le Messie « mon Seigneur », le mot utilisé dans la version grecque de l’Ancien Testament pour traduire « Yahweh » ou « Dieu ». Les Pharisiens durent donc reconnaître que le Christ ne devait pas être simplement le fils de David, mais son divin Seigneur.
Lors de cet échange, ils comprirent que Jésus était bien supérieur à eux dans le domaine de la connaissance biblique. Par conséquent, ils ne lui posèrent plus de questions, craignant ses réponses. (George Knight – Tournez Les yeux vers Jésus)
