Une leçon sur la nature du Messie
« Déclaration du Seigneur (YHWH) à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ! » Psaume 110.1
Hier, nous avons commencé à réfléchir à la raison pour laquelle Jésus cita le Psaume 110. Il voulait montrer aux Pharisiens que le Messie (le Christ) à venir ne devait pas être uniquement un être humain, mais aussi et surtout Dieu. Ainsi, même si l’expression « fils de David » était une façon correcte de décrire le Messie, elle était inadaptée. Le Messie ne devait pas uniquement être le fils de David, mais aussi son Seigneur divin.
Dans son échange avec les Pharisiens, Jésus fit trois choses. Premièrement, il démontra publiquement qu’ils étaient inaptes à interpréter de façon exacte les Écritures. Deuxièmement, il révéla qui il était. Le problème des Pharisiens n’était pas qu’ils avaient une opinion trop haute du Messie, mais l’inverse. Le Messie serait pleinement divin, à tel point que le grand David le considérait comme son Seigneur (Yahweh). En faisant cette déclaration stupéfiante sur le Messie, Jésus révéla qui il était, tout comme il l’avait fait une semaine auparavant, en entrant de façon triomphale à Jérusalem et en montrant qu’il avait toute autorité sur le temple.
Jésus cita le Psaume 110 pour une troisième raison. Si le Messie n’était pas simplement le fils de David, alors David ne pouvait être un type parfaitement adéquat du Messie. Celui-ci ne devait pas être un roi humain, de type guerrier. C’est la raison pour laquelle Jésus accepta les titres de Messie et de fils de David, mais il s’efforça de montrer aux Juifs les limites de leur compréhension de ces titres. Jésus ne vint pas sur la terre en tant que roi et guerrier, mais comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jean 1.29). En effet, il ne voulait pas seulement délivrer les Juifs des Romains, mais sauver le peuple de ses péchés (Matthieu 1.21). La référence au Psaume 110 (verset 1), dans Matthieu 22 révèle également certains aspects de la mission de Jésus : (1) Il serait victorieux et il s’assiérait à la droite de Dieu ; (2) il finirait par triompher de ses ennemis qui seraient alors son marchepied.
Cette certitude de la victoire du Messie est essentielle pour les croyants, alors que le monde ne cesse de dénigrer notre foi. Il n’est pas étonnant que le Psaume 110 soit devenu le passage le plus cité de l’Ancien Testament dans le Nouveau. En effet, il est y mentionné trente-trois fois. L’épître aux Hébreux fait sans cesse référence à ce texte pour insister sur le fait que les chrétiens peuvent vivre en toute confiance. En effet, ils servent Jésus, qui est ressuscité et qui « s’est assis à la droite de la majesté dans les hauteurs » (Hébreux 1.3).
Nous pouvons être remplis de reconnaissance, car Jésus n’est pas simplement le fils de David, mais le Seigneur victorieux. (George Knight – Tournez Les yeux vers Jésus)