La plus grande des luttes

« Puis il s’avança un peu, tomba face contre terre et pria ainsi : Mon Père, si c’est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. […] Il s’éloigna une deuxième fois et pria ainsi : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! […] Il les quitta, s’éloigna de nouveau et pria pour la troisième fois en répétant les mêmes paroles. » Matthieu 26.39-44 

Jésus vécut là la plus grande crise de sa vie, tandis que, dans la faiblesse de son humanité, il fut confronté à la volonté de Dieu.

Il est trop facile de considérer que Jésus était un homme ayant des pouvoirs extraordinaires qui avança dans la vie en remportant d’innombrables victoires sans faire d’efforts. Non ! Comme nous tous, il lutta. Mais ses combats étaient bien plus importants que les nôtres, car l’ampleur de sa mission n’avait pas grand-chose à voir avec les buts que nous voulons atteindre dans notre vie. Effrayés par les petites tentations et les défis qui se présentent à nous, bien souvent, nous cédons avant même de subir trop de pressions. Mais si Jésus avait reculé, cela aurait anéanti la mission pour laquelle il était venu sur la terre.

Il n’avait que deux options. Soit il allait de l’avant et il acceptait d’être sacrifié une fois pour toutes sur le calvaire, soit il renonçait et il laissait l’humanité entière œuvrer à sa propre destruction.

Le diable connaissait ce véritable enjeu. Jusqu’à présent, il avait réussi à faire son chemin sur la terre. Mais si le Christ accomplissait sa mission, Satan savait que son destin serait scellé. L’avenir du monde dépendait totalement de ce qui allait se passer lors des heures à venir.

C’est dans ce contexte de tension que Jésus entra dans le jardin de Gethsémané. Il pria à trois reprises, ce qui montre à quel point il lutta alors qu’il s’apprêtait à faire un choix crucial.

Comme tous les êtres humains, il n’avait pas envie de subir cette mort humiliante sur la croix, mais ce n’était pas la véritable question. Le problème essentiel était que, sur la croix, il mourrait pour les péchés de l’humanité entière. Il deviendrait péché pour nous (2 Corinthiens 5.21), il deviendrait malédiction pour nous (Galates 3.13).

Dans le livre Jésus-Christ, nous lisons (p. 688) : « Il sentait que le péché le séparait de son Père. L’abîme était si large, si noir, si profond, que son esprit frissonnait. Il ne devait pas faire usage de sa puissance divine pour échapper à cette agonie. En tant qu’homme, il devait supporter les conséquences du péché de l’homme ; il devait subir la colère dont Dieu frappe la transgression. ».

C’est en portant ce poids qu’il lutta dans l’agonie, déclarant qu’il était prêt à faire la volonté de son Père plutôt que la sienne. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)