En direction de Gethsémané

« Là-dessus, Jésus arrive avec eux au lieu-dit Gethsémani et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m’éloignerai pour prier. Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commença alors à éprouver la tristesse et l’angoisse, et il leur dit : Je suis triste à mourir ; demeurez ici et veillez avec moi. » Matthieu 26.36-38 

Son heure était venue ! L’enseignement qu’il donnait aux disciples avait pris fin. Ceux-ci n’avaient peut-être pas tout compris, mais le Saint-Esprit qui allait venir sur eux leur rappellerait constamment ses paroles, après la résurrection. Jésus avait prié une dernière fois pour tout le groupe des disciples. Le moment était arrivé où il devait les quitter afin de mener à bien la mission qu’il était venu accomplir sur la terre.

Après la prière d’intercession rapportée dans Jean 17, les premiers versets du chapitre 18 nous disent ceci : « Jésus sortit avec ses disciples pour aller de l’autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin dans lequel ils entrèrent, lui et ses disciples. » (Jean 18.1.) 

Gethsémané se trouve sur le mont des Oliviers. Ce n’est pas vraiment une montagne au sens premier du terme, mais plutôt une arête parallèle à la vallée du Cédron, qui se trouve en contrebas. De l’autre côté de cette vallée se trouvait le temple, qui était visible de loin. Aujourd’hui encore, la vue est belle et préservée en ce lieu d’où Jésus pouvait contempler la cité sainte. Les visiteurs se trouvent là, parmi des oliviers extrêmement anciens, et ils peuvent admirer les restes du mur du temple.

C’est en venant du mont des Oliviers que Jésus fit son entrée triomphale à Jérusalem. C’est là aussi qu’il parla longuement de son retour. Désormais, il y retournait pour vivre ses dernières heures.

Certaines personnes savaient que Jésus aimait particulièrement le jardin de Gethsémané : « Judas, qui le livrait, connaissait le lieu, parce que Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis » (Jean 18.2).

Jésus savait que l’heure de sa tentation était venue et qu’il avait impérativement besoin de prier pour affronter la plus grande épreuve de sa vie.

Même s’il ne voulait pas échapper à ce qui l’attendait, il n’avait pas envie d’emprunter cette voie. Dans son humanité, Jésus était confronté à une véritable tension entre ce qui devait se produire et ce qu’il ressentait. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était prier.

En vivant ce conflit intérieur, il était confronté à une situation qui, dans une moindre mesure, est aussi la nôtre. Dans notre vie, la seule chose que nous pouvons faire face à certains événements, c’est prier. Dans ces périodes de crise, inviter Dieu à nos côtés est le seul moyen d’aller de l’avant. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)