Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 28 septembre

28 septembre 2022

Le procès de Jésus, deuxième étape

« Le matin venu, tous les grands prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mettre à mort. Après l’avoir lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. […] Le gouverneur lui demanda : Es-tu le roi des Juifs, toi ? Jésus lui répondit : C’est toi qui le dis. Mais il ne répondit rien aux accusations des grands prêtres et des anciens. Alors Pilate lui dit : Tu n’entends pas tout ce dont ils t’accusent ? Mais il ne lui répondit sur aucun point, ce qui étonna beaucoup le gouverneur. » Matthieu 27.1-14 

Les chefs religieux n’avaient pas de temps à perdre. Dans le système romain, les procédures légales débutaient tôt afin que, dans la matinée, les dirigeants puissent se consacrer à d’autres activités plus divertissantes. Les Juifs avaient décidé de condamner Jésus à mort, mais le motif du blasphème n’était pas vraiment suffisant pour convaincre le gouverneur romain de confirmer cette sentence. Il risquait de penser qu’il s’agissait d’une querelle que les Juifs devaient régler entre eux, et donc de rejeter cette affaire. Mais il y avait une bonne nouvelle pour les Juifs. En effet, le blasphème était parfois interprété sur le plan politique. Après tout, le Messie ne devait-il pas être un roi-guerrier comme David ? Matthieu et Marc ne nous donnent pas de détails sur le travail de sape qu’effectuèrent les chefs religieux pour faire accepter le motif de leur accusation. Mais Luc nous dit : « Ils se levèrent tous ensemble et le conduisirent devant Pilate. Ils se mirent à l’accuser, en disant : Nous avons trouvé cet individu en train d’inciter notre nation à la révolte ; il empêche de payer les impôts à César, et il se dit lui-même Christ, roi. » (Luc 23.1-2.) La dernière chose dont Pilate – qui fut gouverneur de la Palestine de l’an 26 à l’an 36 – avait besoin, c’était d’un autre conflit avec les Juifs, notamment pendant la période sensible de la Pâque, au cours de laquelle les gens pensaient à l’exode, à la libération et au renversement de leurs oppresseurs.

Pilate prit aussitôt la mesure de la situation, et il déclara rapidement que Jésus ne représentait pas une menace sur le plan politique. Cependant, il devait l’interroger. Jésus répondit de façon mesurée à la question de Pilate qui cherchait à savoir s’il était le roi des Juifs : « C’est toi qui le dis ». Jésus ne nia pas ce fait et ne le reconnut pas non plus, notamment parce que cette accusation était à la fois juste et fausse. Elle était juste dans la mesure où il était le Roi. Il l’avait démontré quelques jours auparavant en entrant dans la ville de Jérusalem de façon royale tandis que la foule criait : « Hosanna ! ». Mais il n’était pas roi dans le sens politique du terme. Jésus ne chercha pas à se défendre de façon à être libéré. Il avait accepté de faire la volonté de son Père alors qu’il était dans le jardin de Gethsémané, et il agissait en conséquence.

En revanche, Pilate se demanda ce qui se passait, mais il trouva rapidement une issue à son problème.(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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