Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 27 septembre

27 septembre 2022

Le procès de Juda

« Voyant qu’il avait été condamné, Judas, qui l’avait livré, fut pris de remords et rapporta les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens, en disant : J’ai péché, en livrant le sang innocent. Ils répondirent : Que nous importe ? C’est ton affaire. Judas jeta les pièces d’argent dans le sanctuaire et s’éloigna pour aller se pendre. » Matthieu 27.3-5

 

Le procès de Judas a un caractère unique, dans la mesure où il se jugea lui-même. Il nous est impossible de comprendre tout ce qui lui passa par la tête avant, mais une chose était claire pour lui : il mesurait à quel point ce qu’il avait fait était terrible. Quand il voulut rendre l’argent aux grands prêtres, ceux-ci se moquèrent de lui. C’est la manière dont agissent ceux qui chérissent le péché. Ils l’avaient utilisé pour atteindre leur but et, au moment où Judas avait besoin d’eux, ils le rejetèrent avec mépris.

Alors Judas « jeta les pièces d’argent dans le sanctuaire ». Dans cette phrase, deux mots sont particulièrement importants, même si certaines traductions ne parviennent pas à donner leur sens de façon tout à fait satisfaisante.

Le premier mot est hieron, traduit ici par « sanctuaire ». Ce mot ne décrivait pas uniquement le temple dans son ensemble, mais effectivement le sanctuaire. Pour s’y rendre, Judas dut passer par la cour des Gentils, la cour des femmes et la cour d’Israël. Il ne pouvait pas aller plus loin. Il était arrivé à la limite le séparant de la cour des grands prêtres. Par conséquent, il dut crier pour pouvoir leur parler.

Ceci nous amène au deuxième mot dont le sens est important, généralement traduit par « jeter ». Ce mot signifie plus précisément « lancer avec violence », « projeter ». En effet, étant donné la configuration du temple, Judas dut lancer avec violence cet argent en direction des prêtres qui se moquaient de lui, puis il alla se pendre. C’est ainsi que prit fin la vie d’un homme dont les agissements étaient mauvais. Il voulait à tout prix contraindre Jésus à faire une démonstration de force pour montrer qu’il était le Messie, mais aussi un roi. En fin de compte, il précipita les événements de la croix. La vie de Judas fut brisée.

Nous pouvons tirer deux leçons de cette expérience. La première leçon est que nous finissons souvent par détester les choses que nous avons obtenues en ayant mal agi. Dans bien des cas, nous en venons à considérer que l’objet de notre péché est repoussant et répugnant. Ce fut le cas de Judas, mais aussi d’Amnon, qui voulut conquérir sa sœur Tamar (2 Samuel 13.1-19).

La deuxième leçon, c’est qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. Tous, nous aimerions parfois pouvoir remonter le temps afin de faire les choses différemment. Mais ce n’est pas envisageable. Nous devons apprendre à accepter les conséquences de nos actes. Gardons cela à l’esprit et vivons chaque jour avec sagesse. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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