Rester sur la croix – 2
« Les grands prêtres, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de lui et disaient : Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui ! » Matthieu 27.41-42
Depuis deux jours, nous méditons sur la grande tentation qui est à l’origine de toutes les plus petites tentations de la vie. Pour résumer, cette tentation consiste à devenir le dieu de notre vie, à faire notre volonté. C’est dans ce domaine qu’Adam et Ève firent un mauvais choix. Le fait qu’ils aient mangé le fruit défendu fut le résultat d’une tentation mineure. En fait, ils avaient déjà cédé à la grande tentation de Satan.
Comme nous l’avons souligné précédemment, le Christ fit l’expérience de la tentation sous deux formes : ne pas mener l’expérience de la croix à son terme et ne pas rester sur la croix. Aujourd’hui, je vous invite à réfléchir à la façon dont la deuxième tentation se présente à nous dans notre vie quotidienne, quand nous sommes tentés de descendre de la croix, de briser notre relation avec Dieu et d’agir à notre manière.
Depuis des années, je sais que je ne peux pas prier sincèrement et commettre délibérément un péché au même moment. J’en ai fait l’expérience. La tentation peut devenir un péché à partir du moment où je suis conscient de cette tentation. Je peux alors choisir entre deux possibilités : je peux rejeter la tentation grâce à la puissance de Dieu ou je peux décider d’entretenir cette tentation et la chérir pendant un temps. En d’autres termes, je peux inviter Dieu dans ma vie et lui demander de m’aider à remporter la victoire, ou je peux lui dire de me laisser seul pendant un moment afin de pouvoir tranquillement profiter de mon péché. Je me rassure en me disant que je prierai à ce sujet plus tard. Trop souvent, nous sommes comme saint Augustin qui, confronté à la tentation principale de sa vie, pria ainsi : « Rends-moi pur, Seigneur, mais pas tout de suite. ».
L’autre solution consiste à prier Dieu et à lui dire : « Seigneur, j’ai conscience d’être véritablement tenté en ce moment et je veux te prier maintenant à ce sujet ». J’ai découvert que, quand je prie avec sincérité et persévérance pour remporter la victoire, mon désir de pécher disparaît. Je crois que ce phénomène n’est autre que la puissance de Dieu venant à mon secours pour surmonter à la fois les tentations spécifiques qui se présentent à moi et la grande tentation consistant à descendre de la croix et à vivre en faisant ma volonté.
Pour être honnête, parfois, je ne veux pas recevoir la puissance nécessaire pour remporter la victoire. J’ai envie de pécher. Quand il en est ainsi, je cède à la tentation comme Ève le fit dans Genèse 3. Je prends ma propre vie en charge et je mets Dieu de côté. Le fait de choisir de céder à la grande tentation me pousse à céder aux tentations plus petites et à m’éloigner de Dieu.
(Geroge Knight – Tournez les yeux vers Jésus)