Deux types de ténèbres

« Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus cria : Eli, Eli, lema sabachthani ? C’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matthieu 27.45-46 

Le temps passe lentement lorsqu’on est sur une croix. Marc nous dit que les Romains y clouèrent Jésus à la troisième heure du jour, soit neuf heures du matin. Il mourut à la neuvième heure, soit trois heures de l’après-midi. Six heures semblent bien courtes quand on profite de la vie, mais c’est une éternité quand on est sur une croix. Si vous avez du mal à imaginer ce que cela peut représenter, pensez que vous subissez une opération chirurgicale durant six heures sur les parties les plus sensibles de votre corps, sans anesthésie générale. Même alors, vous ne pourriez mesurer la douleur que ressentaient les crucifiés. Les hommes les plus forts aspiraient à la mort. Ils étaient prêts à tout pour cesser de souffrir ainsi.

Dans le cas de Jésus, la mort survint rapidement. Seulement six heures. De nombreuses personnes restaient sur la croix pendant plusieurs jours avant de trouver le repos de la mort. La Bible nous dit qu’environ trois heures après la crucifixion de Jésus, « il y eut des ténèbres sur toute la terre ».

Ce n’était pas une éclipse. Les auteurs des Évangiles ne font aucune suggestion quant à ce qui causa cette obscurité. Ils indiquent seulement que, pendant trois heures, les ténèbres enveloppèrent la ville de Jérusalem.

Le fait que trois Évangiles mentionnent ces ténèbres indique que ceux qui les vécurent furent très impressionnés. On peut imaginer le silence qui dut se faire au sein de la foule moqueuse. L’obscurité en plein milieu de la journée, voilà qui suffit à remplir les gens de terreur. Quelque chose se passait tandis que Jésus était sur la croix, mais personne ne savait ce dont il s’agissait.

Cependant, les ténèbres ne survinrent pas uniquement dans la nature. Elles remplirent aussi l’âme du Christ. En effet, à la neuvième heure, il s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »(Marc 15.34).

Le fait que les ténèbres envahirent Jésus est plus étonnant encore que le phénomène qui se produisit dans le monde naturel. Il n’avait pas eu une vie facile. En fait, il avait dû faire face à la haine et au rejet tout au long de son ministère. Pourtant, Jésus était un homme joyeux et positif.

La source de sa joie était la conviction profonde qu’il n’était jamais seul : « Moi et le Père, nous ne sommes qu’un » ; « Je suis dans le Père, et le Père est en moi » ; « Je ne suis pas seul, le Père est avec moi ». En toutes circonstances, Jésus savait que le Père veillait sur lui.

Cependant, quelle terrible obscurité l’environnait…
(Geroge Knight – Tournez les yeux vers Jésus)