Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 10 décembre

10 décembre 2022

Espérance : Le mot-clef du christianisme

« Car elle s’est manifestée, la grâce de Dieu, source de salut pour tous les humains. Elle nous apprend à renier l’impiété et les désirs de ce monde, et à vivre dans le temps présent d’une manière pondérée, juste et pieuse, en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus-Christ. Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous rédimer de tout mal. » Tite 2.11-14 

J’ai l’impression que c’était hier, mais en réalité cela remonte à plus de cinquante ans. Lorsque j’étais jeune, j’avais un ami que nous appelions D. G. Je n’ai jamais su ce que signifiaient ces initiales, mais c’est ainsi que nous l’appelions. C’était un garçon gentil et un ami avec lequel il était agréable de passer du temps. Pour une raison ou une autre, nous nous sommes perdus de vue. Puis quand j’avais environ seize ans, j’eus l’occasion de passer devant sa maison. Ce que je vis me choqua. Des canettes de bière jonchaient la pelouse. D’autres canettes avaient été jetées autour de la maison. Il y en avait partout ! J’avais eu l’occasion de voir beaucoup de canettes de bière dans ma courte vie, mais jamais rien de tel. Je me demandai donc ce qui se passait. Puis j’appris une terrible nouvelle. D. G., qui avait alors seize ans, était mort de leucémie quelques jours auparavant. Or, lors du week-end qui avait précédé son décès, ne sachant que faire d’autre, ses parents avaient organisé une grande fête où la bière coulait à flots pour lui et ses amis.

Je fus abasourdi. Premièrement, en raison de la mort précoce d’un garçon qui avait été mon ami. Et deuxièmement, parce qu’organiser une fête avec de la bière était manifestement la seule chose que ses parents, pourtant adultes, avaient trouvé à faire pour lui dire au revoir. À cette époque-là, je n’avais aucun problème avec les soirées où l’on buvait de la bière. Mais malgré le fait que j’étais agnostique et partisan de la pensée hédoniste, je ne comprenais pas pourquoi D. G. avait connu une fin si misérable. Je me posai alors un certain nombre de questions importantes. Sa famille n’avait-elle d’autre alternative que de l’inciter à fuir la réalité de la mort grâce à l’alcool ? Ne doit-on pas vivre et mourir de façon digne ? La vie a-t-elle un sens, après tout, ou allais-je continuer à mener ma vie d’adolescent en alternant les périodes de travail, d’études et d’indolence dénuée de sens ? En bref, y a-t-il de l’espoir dans la vie ? Trois ans s’écoulèrent avant que je découvre la réponse. Depuis, ce que Paul appelle « la bienheureuse espérance », cette espérance qui surpasse toutes les autres, guide ma vie. Pour de nombreuses raisons, le fait d’avoir une espérance a plus de sens que toute autre chose dans la vie des chrétiens. Nous pouvons être confrontés à des crises et à la mort dans cette vie, mais nous savons que la vie ne s’arrête pas là. Nous avons la « bienheureuse espérance » d’une vie nouvelle quand le Christ reviendra sur les nuées des cieux.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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