Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 03 Février

3 février 2025

Le Roumain à la Bible

« Tes statuts sont l ‘objet de mes cantiques, dans la maison où je suis étranger. » (Psaume 119.54)

Lorsque j’étais pasteur de l’église centrale de Madrid, un groupe très nombreux d’immigrants roumains commença à se former. Il se réunissait l’après-midi. Je m’en occupais aidé d’interprètes pour traduire mes prédications. Un jour, l’un des anciens me dit qu’un frère récemment arrivé, appelé Llie Ancu, d’environ 58 ans, avait eu un grave accident du travail et avait été interné dans un hôpital de Madrid. La situation était très délicate car Llie était hospitalisé depuis plus d’un mois, n’avait pas de permis de séjour ni de travail, manquait de ressources financières et, pour comble de malheur, ne parlait pas l’espagnol. Je partis le visiter à l’hôpital aussi vite que je le pus, mais aucun interprète ne put m’accompagner. Comment allais-je communiquer avec lui ? D’autre part, comment allait-on payer les frais médicaux ? Perplexe et préoccupé, je me dirigeai vers l’hôpital en implorant l’aide providentielle du Tout-Puissant.

Lorsque j’arrivai, je me rendis compte que tout le monde connaissait le « Roumain à la Bible », comme l’avaient surnommé les gens de l’étage de l’énorme hôpital où il se trouvait. Je me rendis compte qu’aussi bien le service de néphrologie que l’équipe chirurgicale avaient cherché une doctoresse roumaine qui leur servait d’interprète. Le médecin en chef du service, les infirmières, les membres les plus humbles de l’équipe, tous me dirent qu’Llie Ancu était un homme charmant. Toujours souriant, aimable, reconnaissant, optimiste, inséparable de sa Bible qu’il étudiait chaque fois qu’il le pouvait. Après m’être informé de son état, je sus que sa situation restait très délicate et qu’il devrait rester là, sous surveillance médicale, encore un ou deux mois supplémentaires.

Lorsque je m’approchai de la tête de son lit, notre premier contact consista en un échange de signes, de sympathie, de fraternité, de reconnaissance envers Dieu. Ensuite, je lui montrai un texte dans ma Bible, qu’il chercha dans la sienne. C’est ainsi que, signalant ici certains mots, là certaines phrases, nous avons soutenu un dialogue de plus d’une heure dans lequel le moyen d’expression fut la Parole de Dieu. Le « Roumain à la Bible » sortit de l’hôpital en y laissant une traînée de confiance en la Bible comme Parole de Dieu et en la Providence divine. Et devinez le meilleur : l’hôpital ne chercha jamais à encaisser cette colossale facture !

Mais il y a un Dieu dans les cieux… quand nous sommes loin de chez nous et ne pouvons même pas communiquer avec les autres, faute de dominer la langue locale. Dieu ne nous abandonne pas. Il protège chacun de ses enfants.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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