Moi et ma maison servirons l’Éternel

« Et si vous ne trouvez pas bon de servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir ; ou les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l ‘Éternel. » (Josué 24.15)

Les paroles de séparation ont toujours été très importantes, surtout les adieux prononcés par quelqu’un d’important. Je veux méditer aujourd’hui sur les dernières paroles que Josué a adressées au peuple d’Israël une fois la conquête terminée, le territoire réparti et la vie quotidienne régulièrement entamée dans la Terre promise, néanmoins encore peuplée de Cananéens. Les termes finaux de ses paroles recueillies dans notre texte sont un écho lointain de celles que Moïse lui-même prononça avant de mourir : (Dt 30.19) Tous deux insistent sur le choix impératif entre la fidélité ou la rébellion, l’obéissance ou la désobéissance, la bénédiction et la malédiction.

Mais à mon sens, Josué ajoute quelque chose de significatif : l’assentiment et l’engagement assumé par toute sa famille. Bien que la fidélité au Seigneur et le salut soient des questions qui concernent personnellement l’individu, jamais dans le processus de la conversion la Parole de Dieu n’a dessaisi la famille de son unité solidaire, représentative et garante de ses membres. L’épisode de la conversion du geôlier de Philippes relate que Paul et Silas lui transmirent le message du Seigneur, à lui et à toute sa maisonnée ; lui et tous les siens furent baptisés pour avoir cru en Dieu (Ac 16.32-34). Personne ne fut forcé d’accepter, tous furent d’abord enseignés, mais personne ne fut objet d’exclusion, pas même les esclaves.

Josué se déclara gardien de sa famille en s’engeant dans le choix de la fidélité à Dieu. Il savait que cela impliquait éducation, instruction, prévention, amour et autorité, mais il n’y renonça pas pour autant, assuma ses responsabilités, et proclama fermement l’adhésion solidaire de sa maison à Dieu. Les dix commandements furent promulgués dans un contexte social qui intégrait et responsabilisait toute la famille : « Moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. » (Ex 20.5-6) En plus, l’observation du sabbat impliquait tous les membres du foyer (Ex 20.10).

Décidez-vous aujourd’hui à servir Dieu avec toute votre famille. Que rien ne vous écarte de cet objectif.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)