Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 15 Avril

15 avril 2025

Abraham, Sara et Agar

« Et Saraï dit à Abram : Voici, l’Éternel m’a rendue stérile ; viens, je te prie, vers ma servante ; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï. » (Genèse 16.2-3)

Plusieurs études archéologiques ont démenti à diverses occasions la théorie qui considère les patriarches comme des figures ethniques, et non comme des personnages historiques. Ces recherches ont montré qu’aussi bien les noms des patriarches bibliques que leurs actes correspondent à ceux consignés dans des annales, des contrats et des lois qui existaient à l’époque à laquelle ils vécurent. C’est le cas des relations conjugales liant Abraham, Sara et Agar, dont la base juridique est le fameux Code d’Hammourabi, conservé au musée du Louvre, à Paris. Hammourabi fut un roi amorréen de l’empire babylonien, qui vécut au XVIII° siècle avant Jésus-Christ et régna entre 1792 et 1750, ce qui coïncide avec l’époque patriarcale. On lui attribue la compilation et l’exposition publique d’un ensemble de lois civiles gravées sur une stèle de basalte noir de 2,25 mètres de haut, portant 39 colonnes composées de 3.624 lignes d’écriture cunéiforme. Les sections 144 à 146 de ce texte prescrivent que si un homme libre s’est marié avec une prêtresse et si celle-ci ne lui a pas donné d’enfants parce qu’elle est stérile, l’épouse pourra donner à son mari une esclave comme concubine, pour qu’il entre dans sa maison et ait des enfants avec elle. Si l’esclave avait des enfants, elle ne pouvait invoquer ce fait pour devenir légale de sa maitresse ; et si l’esclave s’enflait d’orgueil devant sa maitresse, celle-ci ne pouvait la vendre ; elle la marquerait et la garderait parmi ses esclaves. Quelques autres textes juridiques de l’époque précisent que l’esclave accoucherait sur les genoux de sa maitresse et que le fils qui naitrait serait l’enfant de la dame avec tous les droits successoraux.

Abraham et Sara anticipèrent les plans du Seigneur et doutèrent de la possibilité matérielle de la promesse. La foi dans la Providence leur fit défaut de sorte que, pour rendre possible la naissance d’un héritier, ils recoururent aux pratiques légales de leur temps. Ainsi naquit Ismaël, le fils de l’esclave. Mais plus tard naquit aussi Isaac, le fils de la promesse. Deux fils, deux descendances, deux peuples, depuis lors et jusqu’à présent rivaux, qui s’affrontent dans une interminable guerre atavique. Suivre les lois et pratiques du monde au lieu de se confier pleinement en Dieu et d’obéir à ses commandements entrainerait-il donc cet inévitable résultat ? Des mariages autorisés par les lois humaines mais que Dieu n’approuve pas existent aussi aujourd’hui. Voilà pourquoi il ne faut jamais oublier qu’il y a un Dieu dans les cieux.

Décidez-vous aujourd’hui à ne pas vivre une simulation spirituelle, mais une authentique vie de foi et de confiance dans le Père céleste.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

Your email address will not be published. Required fields are marked *

*