Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 16 Juin

16 juin 2025

Le sel de la terre

« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur ; avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. » (Matthieu 5.13)

On raconte que Fritz Kreisler, le fameux violoniste viennois mort en 1962, vit un jour un Stradivarius dans la vitrine d’un magasin d’instruments de musique de Londres. Il voulut l’acheter, mais le prix était terriblement élevé. Il demanda qu’on le lui garde pendant qu’il réunissait l’argent. Mais il n’y parvint pas. Après quelques jours, le Stradivarius fut acheté par un collectionneur. Kreisler s’en rendit compte et, comme il avait trouvé un mécène disposé à lui financer l’achat du violon, il sollicita une entrevue avec le millionnaire et lui ofliit de lui racheter le violon. Mais comment celui-ci pouvait-il lui vendre le meilleur joyau de sa collection ! Le violoniste insista mais ne put le convaincre. Cependant, avant de prendre congé, il supplia le propriétaire de lui laisser interpréter un morceau de musique sur ce merveilleux instrument. Le millionnaire accepta. Kreisler joua sur ce violon de façon magistrale. Alors qu’il allait se retirer, le collectionneur l’arrêta et lui dit : « Ne vous en allez pas, le Stradivarius est vôtre. Je vous en fais cadeau. Je ne puis conserver dans une vitrine un instrument capable de produire une aussi belle musique. Remplissez le monde entier de ces mélodies. » C’est vrai, Dieu ne nous a pas concédé le suprême privilège d’être le sel et la lumière du monde pour que nous restions « dans une vitrine ››.

La présence du sel ne passe pas inaperçue. Là où il y en a, il se révèle par sa saveur, sa pénétration et sa propriété conservatrice. « Le sel doit être mélangé à la substance à laquelle on l’ajoute ; il faut qu’il la pénètre pour pouvoir la conserver. C’est grâce à notre contact personnel et notre affection que le monde peut être touché par la puissance de l’Evangile. […] L’influence personnelle est une puissance. Il faut que nous nous approchions tout près de ceux auxquels nous désirons faire du bien. » (Heureux ceux qui, p. 36)

Jésus avertit que le sel peut perdre sa saveur. Il recourut pour cela à une expression contemporaine qui était devenue un dicton populaire désignant un phénomène qui n’arrivait habituellement qu’avec le sel de la Mer Morte, parce qu’il n’est pas très pur. Si le sel perd sa saveur, il ne sert plus à rien. Il est jeté dehors et piétiné par les hommes, par ceux à qui il aurait dû communiquer sa saveur de vie pour la vie, et qu’il aurait dû préserver de la perdition éternelle.

Le Seigneur ne nous a pas appelés pour passer inaperçus dans ce monde. Au contraire. Il veut que nous soyons des agents de change, les canaux de son amour pour transformer des vies et proclamer au monde qu’il y a un Dieu dans les cieux.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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