Notre Père qui es dans les cieux
« Beni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. » (1 Corinthiens 1.3)
« Père » est le titre que Dieu se donne pour nous dans cette prière. Dieu lui-même nous a révélé ce nom et l’a mis dans notre bouche. Il veut que nous nous adressions à lui comme un enfant le fait envers son père, avec le même respect, avec la même affection, avec la même confiance. Pourquoi Dieu a-t-il choisi un tel nom ? Parce qu’il veut qu’au seuil même de la prière modèle, au début de toutes ses suppliques, apparaisse le miracle de la réconciliation comme une manifestation de sa grâce. Dieu veut que le Notre Père soit une réponse à la bonne nouvelle de notre adoption.
Ne nous y trompons pas : nous sommes perdus et, dans notre égarement, nous avons perdu notre Père céleste. Notre incrédulité, notre rébellion et notre égoïsme nous ont convertis en orphelins, sans Père, sans Dieu. Par conséquent, prononcer ce nom en ignorant la bonne nouvelle de la réconciliation est un mensonge. Plus encore, c’est une prétention diabolique, car seul Jésus est Fils de Dieu de droit et lui seul peut appeler Dieu Père. Pas nous ! Mais Jésus nous a réconciliés avec Dieu sur la croix, nous a transmis le droit d’être fils, nous a rendu l’adoption filiale possible : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ. » (Gal 3.26) ; « Vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! » (Rm 8.15) Jésus-Christ nous a ouvert la porte de la maison paternelle où nous pouvons contempler les trésors du cœur de Dieu ouvert à ses enfants.
Nous disons « notre Père » et pas « mon Père », parce c’est une prière d’intercession dans laquelle nous nous présentons au Père en tant que représentants de la famille humaine, du monde entier qui, par nous, a ainsi accès au trône de la grâce et à la tendresse du Père de tous.
Nous continuons ensuite la prière par « qui es aux cieux » pour nous souvenir que notre Père est Dieu. Ce ciel est celui de la divinité, de la souveraineté, de la gloire du Notre Père, de son indépendance et de sa liberté absolue, du mystère de sa présence, à la fois tout près de chacun de nous et à une distance infinie qui le sépare de nous. Le « Notre Père qui es aux cieux » est aux cieux parce qu’il est Dieu et que seule la prière de ses enfants peut l’atteindre et le toucher.
Oui, il est Père, mais aussi Dieu. N’oubliez pas aujourd’hui que Dieu est votre Père. Vous lui ressemblez. Vous lui appartenez. Permettez-lui de prendre soin de vous comme de l’un de
ses enfants bien-aimés.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)