Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale de 26 Août

26 août 2025

Éboueurs du temps

« C’est pourquoi il dit : Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. Veillez donc avec soin à la façon dont vous vous comportez : que ce ne soit pas comme des fous mais comme des sages. » (Ephésiens 5.14-16)

En d’autres occasions, je vous ai parlé du professeur Isidro Aguilar, directeur de cette école missionnaire de Madrid (Espagne) dans laquelle je reçus une partie de ma formation pastorale, des leçons reçues chez lui, de ses magnifiques études bibliques, de son savoir pratique. Je me rappelle une de ses expressions qu’il nous transmit pour faire face à ces moments où nous avons peu de temps et pourtant tant de choses à faire : il faut être « éboueurs du temps » ; c’est-à-dire, récolter, bien profiter de ces courts moments vides, perdus auxquels beaucoup accordent peu de valeur ou d’importance. Vous savez, ces minutes perdues par-ci par-là, qui additionnent des millions d’heures gaspillées par la race humaine. Elles constituent un véritable gaspillage, une décharge de résidus d’une valeur incommensurable que nous ne pourrons jamais récupérer.

Le pasteur Aguilar ne faisait pas référence aux heures de repos, d’activité physique ou de nécessaire divertissement, mais des minutes qui passent sans que nous ne nous en rendions compte, quand nous sommes assoupis alors que nous devrions être éveillés, quand «nous ne savons que faire ›› ou quand ce que nous sommes en train de faire n’est ni profitable, ni indispensable, ni opportun, les heures stériles, les occupations triviales, les déserts mentaux, les bêtises, les superficialités, les néants ; quand, en définitive, nous gâchons, perdons, gaspillons, le don divin du temps, qui est la précieuse matière primaire de laquelle sont faites les opportunité de la vie et du salut.

On attribue à l’écrivain grec Nikos Kazantzaki la phrase, « J’ai envie de descendre au coin, étendre la main et mendier aux passants : “ S’ils vous plaît, donnez-moi un quart d’heure ” ». Il la prononça quand une cruelle maladie était en train de lui dévorer les entrailles et qu’il sentait que le temps était en train de se terminer. Et si cela fut tragique pour le philosophe, poète et auteur de nouvelles, il devrait l’être d’autant plus pour nous qui avons en suspens une œuvre de laquelle dépend la venue du Seigneur en ce monde, une mission pour laquelle il reste déjà très peu de temps, alors qu’il y a encore des millions qui ne connaissent pas Dieu. Trouvons-nous encore des bribes de notre temps à offrir au Seigneur ? Quand aurons-nous le temps de nous occuper de nos parents, amis et voisins ? Nous avons besoin de vivre dans ces temps difficiles « non comme des fous mais comme des sages, profitant bien du temps ». Nous devons être des « éboueurs du temps ».

Aujourd’hui, demandez à Dieu qu`il vous aide à utiliser sagement votre temps.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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