1 La parole que Jérémie, le prophète, adressa à Baruc, fils de Nérija, lorsqu’il écrivit dans un livre ces paroles, sous la dictée de Jérémie, la quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda. Il dit:

2 Ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël, sur toi, Baruc:

3 Tu dis: Malheur à moi! car l’Eternel ajoute le chagrin à ma douleur; je m’épuise en soupirant, et je ne trouve point de repos.

4 Dis-lui: Ainsi parle l’Eternel: Voici, ce que j’ai bâti, je le détruirai; ce que j’ai planté, je l’arracherai, savoir tout ce pays.

5 Et toi, rechercherais-tu de grandes choses? Ne les recherche pas! Car voici, je vais faire venir le malheur sur toute chair, dit l’Eternel; et je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras.

COMMENTAIRE

Le chapitre précédent (Jér. 44) traitait des événements dix ans après la destruction de Jérusalem par Babylone (586-576 av. J.-C.). Ce chapitre (Jér. 45) ne suit pas l’ordre chronologique, il revient en arrière et complète le chapitre 36, qui est une archive du message de Dieu donné à Jérémie pour le roi Joaquim de Juda les années précédentes en 604 av. J.-C.. Pour quelconque raison, Jérémie ne put y aller, il demanda donc, à Baruc d’y aller à sa place et de lire le message de Dieu à ce roi impénitent et à ses serviteurs. Jérémie 45.3 nous fait clairement comprendre que Baruc avait peur de réaliser son devoir comme il dit : « Malheur à moi ! Car l’Éternel ajoute le chagrin à ma douleur ; je m’épuise en soupirant, et je ne trouve point de repos. » Baruc voulait sûrement quelques paroles venant de Dieu qui lui assurait sa protection envers l’impie roi Joaquim.

Il y a au moins quatre points que Dieu clarifie. Tout d’abord, Dieu allait permettre la destruction de Jérusalem. Deuxièmement, Dieu aussi était triste de détruire ce que Lui-même avait construit, et de déraciner ce que Lui-même avait planté. Troisièmement, Baruc ne devait pas s’attendre à de bons résultats en menant cette mission. Et enfin, Dieu garantit après avoir donné le message, que la vie de Baruc était en sécurité.

Le roi Joaquim brûla le parchemin que Baruc avait écrit (36.23), et ordonna à ses serviteurs d’arrêter Baruc et Jérémie, mais Dieu les cacha de la vue du roi et de ses serviteurs (36.26). Après que Joaquim ait brûlé le parchemin, Dieu ordonna à Baruc de réécrire le même message sur un nouveau parchemin (36. 28,32). Après l’incident, l’éthiopien Ebed-Melech reçut un message d’encouragement divin (39.16-18) similaire à celui que Baruc avait reçu auparavant (45.4-5).

Qu’apprenons-nous à partir de ce chapitre ? Ellen G. White écrivit, « Le Seigneur n’a pas de place dans son œuvre pour ceux qui préfèrent la couronne à la croix. Il lui faut des hommes qui pensent davantage à leurs devoirs qu’à la récompense, des hommes qui soient plus soucieux d’obéir aux principes éternels que d’obtenir de l’avancement. » (Ministère de la Guérison, p.411)

Nous devons prier pour que nous soyons comme Jérémie et Baruc, pour que nous fassions notre devoir peu importe ce qu’il se passera, et sans attendre de récompense.

Yoshitaka Kobayashi, Ph.D.,
Japan

Traduction : Séphora Panon