Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Explication en profondeur sur La Gestion chrétienne de la Vie

19 mai 2016

TROIS CONCEPTS DE BASE DE L’ÉCONOMAT

1-Une relation d’amour

Dieu/humanité, propriétaire/gérant, économe, tous ces termes résument le principe de l’économat traditionnel et biblique. Cependant, les écritures nous offrent un autre modèle :Jésus-Christ, l’intendant de son Père.

Les membres de la Trinité s’associent, décident et agissent de concert, comme nous le voyons dans le récit de création, par exemple : «Faisons…» (Genèse 1.26 ; voir Matthieu 3.13-17 ; 28.18, 19 ; Jean 10.14-18 ; 11.41, 42 ; 14.8, 9 ; 16.13-15). Ils nous présentent là un modèle d’amour relationnel. Ensemble, et individuellement, ils sont Dieu.

Les écritures identifient Jésus comme étant l’expression du Père, «l’image du Dieu invisible.» (Colossiens 1.15-17; voir Jean 1.1-3.), qui s’est fait chair pour nous exprimer l’essence même du Père (Jean 3.16-17; 5.30 ; 17.3, 23-26). «Leur interdépendance révèle leur amour, et l’amour présuppose que l’on se centre.» –WimAltink, «Six leçons de la Trinité», Le monde adventiste (éd.nord-américaine), octobre 2005, p.34.

En tant qu’économe en chef de son Père, le Christ a manifesté le caractère de celui-ci devant l’univers par sa vie sans péché et sa mort sur la croix (Philippiens 2.5-11 ; Jean 10.17, 18 ; 1 Corinthiens 3.21-23). Quand il parle du Saint-Esprit, il le désigne comme un « autre consolateur » (Jean 14.16, 26 ; grec Parakletos-consolateur -voir aussi Jean 16.13-15 ; 1 Corinthiens 3.21-23.), un agent divin qui nous convainc d’être des économes des dons et des capacités que Dieu nous a confiées (Jean 10.27 ; 17.20-23; Romains 8.14, 16-17 ; 2 Corinthiens 5.14, 15, 17-21).

2-Les mobiles

-en fait, dans l’administration divine, l’amour précède le devoir et l’obéissance, et il est la seule motivation acceptable pour donner.

Dieu nous a créés parce qu’il voulait établir une relation d’amour avec la famille humaine. IL nous réclame comme sa possession en vertu de son œuvre rédemptrice (Ésaïe 40.25-31 ; 42.5-7 ; 43.1-3, 11, 15). L’amour est la raison d’être de l’action divine (Jean 3.16), et il devrait être la réponse appropriée à l’acte salvateur de Dieu (Deutéronome7.7, 8 ; 10.12, 13 ; 30.6, 15,16, 19, 20 ; Matthieu 22.37-39). En fait, dans l’administration divine, l’amour précède le devoir et l’obéissance (Jean 14.15), et il est la seule motivation acceptable pour donner (1 Corinthiens 13.3).

Les lois administratives et fiscales requièrent que les fonds que nous versons à n’importe quel organisme ou projet caritatif soient gérés avec rigueur et discipline. Leurs exigences est la même quand il s’agit de dîmes, des offrandes ou de dons importants laissés à des associations humanitaires sous forme de legs ou d’héritage. À cause de cela, beaucoup considèrent qu’il n y a pas de différence entre donner à Dieu (et à sa cause) et faire un don à n’importe quel organisme de charité public de leur choix. Ils semblent oublier que donner à Dieu est un acte d’adoration individuelle, qui renforce notre relation avec lui (voir conseil à l’économe, p.16)

3-Le caractère.

Donner fait appel à l’amour, à la foi et à la confiance en Dieu, celle qui croit en un Dieu capable de calmer l’orage et d’apporter la paix au milieu de la tempête. Donner exige de croire que les promesses divines sont vraies, que l’on ne manquera de rien parce que le Dieu infini, omnipotent, est capable de prendre soin de ses enfants. Non, les donateurs ne seront pas privés de ressources dans leur vie quotidienne à cause de leurs dons généreux

(Psaumes 1.91 ; 125.1; Ésaïe 26.3, 4. Malachie 3.10, 11 ; Philémon 4.19 ; 1 Pierre 5.7). Bien au contraire : le Seigneur a le pouvoir d’accroître celles-ci au-delà de tout ce que l’on peut imaginer (Deutéronome 29.5).

Le fait de donner construit notre caractère, en nous amenant à organiser notre vie et nos finances, et à développer des habitudes de libéralité systématique. C’est un test de fidélité qui atteint son point culminant lorsque nous apportons nos fonds à l’église*. «La part de nos revenus qu’il s’est réservée ne doit servir à aucun autre but qu’à celui qu’il a désigné lui-même. Que personne ne prenne la liberté de retenir la dîme pour l’employer selon son propre jugement. Il ne faut en aucun cas l’utiliser pour soi-même ni lui donner une destination que l’on juge convenable, même dans ce que l’on considère comme faisant partie de l’œuvre du Seigneur.» (Conseil à l’économe, p.106. Voir aussi Lévitique 17.1-9 ; Deutéronome 12.1-8 ; Néhémie 10.38 ; Éphésiens 3.11)

Nous sommes des économes de Dieu, le Seigneur nous ayant confié du temps, des occasions, des aptitudes, des possessions, les biens de la terre et les ressources du sol. Nous sommes responsables devant lui de leur bon usage. Nous reconnaissant ses droits de propriété en le servant fidèlement, ainsi que nos semblables, en lui rendant les dîmes et en lui apportant les offrandes, pour la proclamation de l’Évangile, le soutien et le développement de son église.

Une gestion de la vie chrétienne est un privilège que Dieu nous accorde afin de nous faire grandir dans l’amour et de nous aider à vaincre l’égoïsme et la convoitise. Le bon économe se réjouit des bénédictions accordées à ses semblables comme fruits de sa fidèle gestion.

Avoir confiance en Dieu nous prépare à affronter la tribulation et la mort, et approfondit le sens de l’éternité dans notre vie. (Ecclésiaste 3.11).

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