Ne vous prenez pas pour un sage

« N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. » (Romains 12.16)

Les controverses religieuses s’allument généralement parce que des questions transcendantales, dont dépend souvent la compréhension de la vérité, sont en jeu. Paul le savait de par sa propre expérience et, bien qu’il essayait de combattre les artifices de l’erreur en se référant à la vérité dans un esprit d’amour (Éph 4.15), sa main ne tremblait pas en dénonçant les changements doctrinaux des Galates, ni les erreurs des faux maîtres judaïsants (Ga 3.1 ; 2 Co 2.17). Tristement, ces polémiques causèrent des divisions et des dissidences tout au long de l’histoire. Et bien que les affrontements entre la vérité et l’erreur aient permis de démasquer de fausses doctrines sans rien à voir avec la vraie, en dénonçant des interprétations scripturaires fantaisistes et en identifiant les apostasies, non seulement l’hérésie et l’erreur ont souvent été confrontées à la vérité, mais aussi à l’arrogance et à l’orgueil spirituel manifestés par les représentants de l’orthodoxie. C’est pour cela que Paul recommandait aux Romains : « N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. » (Rm 12.16)

Nous ne devons jamais oublier que Dieu est seul détenteur de toute la vérité, car il est la vérité. Que nous, les hommes, cherchons la vérité sans jamais la posséder. Qu’elle nous possède par la grâce de Dieu, au moyen de sa Parole et de l’œuvre de l’Esprit saint. Qu’en toute controverse ou polémique, de quelque nature qui soit, nous devons chercher à rendre gloire à Dieu plutôt qu’à nous-mêmes, que l’arrogance et la suffisance ne font pas partie du patrimoine de la vérité. Car ceux qui participent à la vérité et possèdent la sagesse procédant de Dieu mènent avant tout une vie pure, tout en étant pacifiques, pleins de bonté, dociles, compatissants, impartiaux, sincères et pratiquant le bien. (Jac 3.17)

Mais il y a un Dieu dans les cieux… Quand je m’obstine à faire valoir mon opinion dans une polémique où s’affrontent différents avis. Quand je me sens supérieur. Quand je crois être le seul à avoir raison. Quand j’essaie de faire prévaloir mes critères. Quand je cherche ma propre gloriole. Quand je doute de l’honnêteté et de la sincérité des autres. Quand j’agis en gros orgueilleux ou en sale égoïste sans m’en rendre compte et que mon attitude devient un obstacle insurmontable pour le consensus et l’unité.

Demandez aujourd’hui au ciel d’écarter cet esprit de votre vie et de vous aider à être un facteur d’unité dans votre église.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)