Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 18 Janvier

18 janvier 2025

Veillez avec moi

« Et il vint vers les disciples qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre. Vous n ‘avez donc pu veiller une heure avec moi ! » (Matthieu 26.40)

Plusieurs paroles importantes et lourdes de sens parsèment ce récit de la prière de Christ dans le jardin de Gethsémané : Son angoisse et sa tristesse, sa requête au Père (« Si c’est possible, éloigne de moi cette coupe. »), sa soumission à la volonté divine (« Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »), le moment épouvantable où « le sort de l’humanité oscillait dans la balance » (Jésus-Christ, p. 692). Or, il y a dans ce récit deux petits mots propres au texte de Matthieu, répétés deux fois, qui sont porteurs de beaucoup de sensibilité et de signification : « avec moi ». « Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici et veillez avec moi. » (Mt 26.38) Le fait de les trouver trois fois endormis, lui refusant l’aide morale et la compagnie dont il avait besoin de leur part, ces mots « avec moi », inaccomplis, absents de l’attitude des disciples, soulignent davantage encore dans le récit la profonde solitude de Jésus à Gethsémané, telle que le prophète messianique l’avait annoncée : « J ”ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était avec moi. » (És 63.3)

Mais il y a un Dieu dans les cieux… Quand nous nous sentons seul, sans appuis humains. Quand l’aide espérée a fait défaut. Quand ni la famille, ni les amis, ni l’église, ni le pasteur ne nous ont aidés à surmonter notre infortune.

Quand nous portions seul notre croix, en silence, saignant au-dedans sans que personne ne s’en aperçoive, sans que personne ne nous tende une main à laquelle nous accrocher, une épaule sur laquelle nous appuyer. Comment nos amis intimes et nos frères peuvent-ils garder le silence et apparemment ignorer notre douleur ou sembler ne pas la comprendre ?

N’oublions jamais que Dieu connaît notre souffrance. Que nous ne sommes jamais seuls. Qu’il marche toujours à nos côtés, derrière nous, ses bras aimants grands ouverts pour nous rattraper au cas où nous tomberions. Que nous pouvons voir les traces qu’il laisse derrière les nôtres sur la terre mouillée de nos larmes et que, lorsque l’on ne voit plus que deux empreintes de pas au lieu de quatre, donc que nous nous croyons abandonnés, c’est parce qu’il nous a pris dans ses bras…

Non, le Seigneur ne s’endormira pas comme le firent les disciples la nuit de la grande affliction de Jésus ! « Il ne permettra pas que ton pied chancelle ; celui qui te garde ne sommeillera point. » (Ps 121.3)

Ouvrez votre cœur à Jésus dans la prière. Exprimez-lui votre gratitude et confessez-lui vos péchés. Gardez le silence et écoutez sa voix.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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