Liens et cordages d’amour rompus
« Je les tirai avec des liens d’humanité, avec des cordages d’amour ; je fus pour eux comme celui qui aurait relâché le joug près de leur bouche, et je leur présentai de la nourriture. Ils ne retourneront pas au pays d’Égypte ; mais l’Assyrien sera leur roi, parce qu’ils ont refusé de revenir à moi. » (Osée 11.4-5)
Les Écritures comparent l’amour de Dieu envers ses enfants à l’amour conjugal. Cette relation prend des couleurs dramatiques dans la prophétie d’Osée, parce que le Seigneur ordonne curieusement au prophète : « Va, prends une femme prostituée et des enfants de prostitution ; car le pays se prostitue, il abandonne l’Éternel. » (Os 1.2) La vie matrimoniale d’Osée devait illustrer le mystère des desseins de Dieu pour Israël. Le prophète prit pour épouse Gomer, dont il eut trois fils. Mais elle lui fut infidèle. Elle l’abandonna pour suivre ses amants. L’âme troublée et agitée, Osée continua néanmoins à l’aimer et à espérer son retour au foyer. De même, l’amour de Dieu pour son peuple, la tendresse paternelle pour ses enfants, éléments d’avant-plan dans la tragique expérience personnelle du prophète, devinrent le message de conversion et d’espérance transmis à Israël.
En effet, les plus intimes sentiments de l’être humain s’expriment dans le mariage et la vie familiale. Or, ces liens de tendresse et ces cordages d’amour craquent avec le divorce. De quoi le divorce libère-t-il et à quel prix ? Peut-on parler de vrai divorce alors que des enfants issus de ce mariage existent ? Comment la Parole de Dieu peut-elle contribuer à stabiliser les relations conjugales ou prévenir leur rupture ? Quelle aide nous offre le Seigneur ?
Tout un beau projet de vie par terre, quelle catastrophe ! N’oublions jamais :
Que le divorce illustre dans la Bible le malheur de la rupture avec Dieu.
Que Dieu ne veut pas que l’homme sépare ce qu’il a uni.
Qu’une bénédiction et qu’une béatitude divine reposent sur le mariage chrétien.
Que nous pouvons invoquer le don de la grâce sanctifiante pour le conserver et le fortifier.
Que l’amour (conjugal) est « patient, plein de bonté, n’est pas envieux, ne se vante point, ne s’enfle point d’orgueil, ne fait rien de malhonnête, ne cherche point son intérêt, ne s’irrite point, ne soupçonne point le mal, ne se réjouit point de l’injustice mais se réjouit de la vérité ; il excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. L’amour ne périt jamais. » (1 Co 13.4-8)
N’oubliez pas qu’il y a un Dieu dans les cieux… Quand la rupture conjugale paraît inévitable. Quand les liens de l’amour paraissent avoir disparu. Quand, après le divorce, surgissent des sentiments de frustration, de solitude et d’échec personnel. Quand, face au passé, la nostalgie, le sentiment de culpabilité ou la colère l’emportent.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)