Désirée Désirade
« Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. » Apocalypse 1: 9
Lors de son second voyage vers le Nouveau monde en 1493, l’expédition de Colomb avait épuisé ses réserves d’eau douce et il avait tant souhaité voir enfin la terre qu’il baptisa la première terre aperçue « Desirada » (c’est-à-dire « la désirée »), ce qui a donné la Désirade.
Mais cette île calcaire étant aride, il dut continuer sa route vers la Guadeloupe proprement dite (précisément la côte de Capesterre), quelques dizaines de km plus au sud-ouest, pour se ravitailler en eau.
La Désirade, c’est une île magnifique de 11 km de long sur 2 km de large (d’une superficie de 21,5 km²), balayée par les alizés, avec un plateau culminant à 273 m au-dessus du niveau de lamer, et une population d’environ 1650 habitants résidant le long de la côte sud de l’île (la côte nord ne comportant que des falaises abruptes).
La Désirade rappelle une autre île, fort célèbre sur le plan historique et religieux: celle de Patmos, la plus petite île de l’archipel du Dodécanèse en mer Égée.
Les points communs sont nombreux entre Patmos et la Désirade. Tout comme la Désirade, Patmos est assez petite (14 km de long pour une superficie de 34,5 km²), peu peuplée (environ 3000 habitants) et son point culminant (le mont Profitis Ilias) a environ la même altitude (269 mètres) à quelques mètres près.
Par ailleurs, tout comme la Désirade est alimentée en eau potable (depuis 1991 par une canalisation sous-marine) depuis la Grande-Terre (située à une dizaine de km à l’est), Patmos est approvisionnée en eau depuis l’île de Rhodes.
La Désirade fut choisie comme lieu d’isolement des lépreux de Guadeloupe dès 1725. Une véritable léproserie y fut construite en 1911 et fut fermée en 1954.
Quant à Patmos, elle fut choisie au premier siècle de notre ère par les empereurs romains pour servir de terre d’exil, une sorte de pénitencier insulaire. Ce fut à Patmos que l’apôtre Jean, nonagénaire et dernier survivant des douze disciples du Christ fut exilé par l’empereur Domitien vers l’an 95.
Sources (Désirade & Patmos): CLG de la Désirade / DVD Archéologie en pays bibliques / Wikipédia
Mais l’influence du christianisme ne s’arrêterait pas pour autant, loin de là !
Jean poursuit: « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette, qui disait: Ce que tu vois, écris-le dans un livre…» Apocalypse 1: 10-11a
Olivier RÉGIS
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