Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 29 juin

29 juin 2017

Le plaisir de servir passe par l’Amour
(1ère partie)

« Si vous saviez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n’auriez pas condamné des innocents. » Matthieu 12 : 7

Jésus, s’adressant aux pharisiens qui virent les disciples arracher des épis et les manger pendant le jour du sabbat, dit : « si vous saviez ce que signifie : je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n’auriez pas condamné des innocents ».

Les pharisiens étaient connus à l’époque pour leur fanatisme, leur intransigeance et leur esprit conservateur, notamment en ce qui concernait la loi de Moïse. En réalité, ils avaient une grande connaissance mémorielle de la loi, mais n’avaient pas d’expérience spirituelle avec Jésus, ni de connaissance profonde du Dieu d’Amour pour être en mesure de discerner les principes de tolérance et de miséricorde qui, d’ailleurs, ne sont pas contraires à la loi.

De plus, ils sondaient toujours la moindre faille, le moindre écart dans la vie des gens et leur rapport à la loi, afin de les condamner sans pitié. En agissant ainsi, les pharisiens démontraient qu’il y avait en eux une sécheresse d’Amour et de compassion, parce qu’ils refoulaient sans cesse tous sentiments nobles à cause d’un rigorisme pervers et nuisible.

En effet, la tendance qui consiste à pratiquer sa propre justice ou à s’attirer les faveurs du Christ sans vouloir considérer ses mérites, ne peut qu’entraîner hors de soi les agents fertilisants de l’Amour, indispensables à la production de bons fruits, à cause d’un légalisme et d’un égoïsme, emportant sur leur passage toutes traces de compassion et d’abnégation. Nous devons faire de notre obéissance et de notre influence une affaire divine afin de ne pas sombrer dans des extrémismes et l’austérité, ce qui pourrait faire dévier notre bon sens du service de son objectif capital : sauver les hommes.

« Si vous saviez ce que signifie : je prends plaisir à la miséricorde, […], vous n’auriez pas condamné des innocents ». La dernière partie de cette phrase est tout aussi significative dans la mesure où Jésus établit une corrélation entre le fait de condamner des innocents et celui de ne pas savoir que lui-même prend plaisir à la justice et à la compassion.

En dépit de l’attitude inique des pharisiens, les disciples étaient sans aucun doute innocents devant l’Amour et la Justice divins parce qu’ils avaient saisi le bien fondé du sabbat. Ils avaient compris que si leur acte glorifiait le Créateur, ils ne pouvaient que se sentir libres et affranchis de tout fardeau ou sacrifice inutile. Visiblement leurs détracteurs, dépourvus de toute bonté et de toute compassion par méconnaissance du Christ, ne pouvaient que les déclarer coupables.

Nous devons savoir que condamner autrui ne fait pas partie de la dévotion que Jésus espère de chacun de nous. Pour éviter cette impasse, nous devons expérimenter la miséricorde divine, non seulement par jouissance, mais également par pratique.

Josué BIABIANY

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