Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 28 juin

28 juin 2017

Servir, le sacrifice d’une vie
(2ème partie)

« C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Matthieu 20 : 28

Lorsque Jésus fait la déclaration ci-dessus rapportée par l’évangéliste Matthieu, cela sous-entend qu’il place le service au-dessus de toute gloire et de tout sacrifice, même le don de sa vie. Il affirme lui-même dans Matthieu 12 : 7 « Je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices… ». Ainsi, on peut donc mettre en parallèle le fait de prendre plaisir à la miséricorde et de servir ; en d’autres termes, exercer la miséricorde équivaut à être au service de la cause vitale d’autrui.

Servir ou pratiquer la miséricorde est une condition sine qua non pour qu’un sacrifice (don ou renoncement) soit agréé et en même temps efficient ; mais on peut également servir tout en menant une vie de sacrifices.

Cependant, avant même de nous faire don de sa vie (de se sacrifier), Jésus nous démontra qu’il nous aime en sacrifiant sa royauté et tous les privilèges afférents, afin de mener une vie d’engagement et d’abnégation au service d’une humanité souffrante et désespérée, en vertu du salut.

Manifestement, Jésus alla encore plus loin que les disciples dans sa lutte pour gagner le cœur et sauver la dignité de l’Homme captif. Le souci d’émancipation des disciples se limitait seulement à leur nation. Quand Jésus parle de la rançon de plusieurs, il n’est guère question de payer de sa vie uniquement pour les Juifs ; il avait comme mission absolue de racheter l’humanité tout entière.

Il est vrai que les ambitions qui animaient les disciples ne cédaient pas de place à l’amour, à la paix et à la cohabitation avec les Romains ou même d’autres ressortissants. Pourtant, certains voulaient une place de premier choix auprès de Jésus. Comment allaient-ils faire véritablement pour suivre et honorer le Maître ? Jésus appelle donc tous les hommes à s’humilier, même quand ils vivent une situation déjà humiliante. Il ne cherche pas à nous avilir davantage, loin de là, mais il veut que nous soyons dignes de son Royaume, quelque-soit le sacrifice qu’il importe de faire. Sachons que l’humilité est le principe même du service et la force d’une vie de victoires en Jésus-Christ et que sans elle, nous ne pourrons jamais être libérés des émotions négatives qui nous privent de cet élan salvateur.

En somme, nous déduisons de tout cela que sans amour, nos sacrifices et nos services ne servent à rien ; et même si nous choisissions d’être servis au lieu de servir, l’orgueil et l’égoïsme étoufferaient toute impulsion ou tout désir conduisant à la pratique de la miséricorde.
Ce qui est important dans le fait de servir, c’est de faire grandir l’autre dans l’intérêt de l’Amour, voilà ce que le Christ attend de chacun de nous si nous voulons être comptés parmi ceux qu’il honorera.

Josué BIABIANY

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