Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 04 août

4 août 2017

Vérité et mensonge

« La vérité vous rendra libres » Jean 8 : 32

La peur est à la source du mensonge. C’est bien connu. L’enfant a peur d’être puni. Alors il ment. L’adulte ment parce qu’il a peur d’être méprisé. Il n’est pas facile pour certains d’apparaître tels qu’ils sont. Ils craignent d’être diminués aux yeux des autres, de perdre telle affaire, leur prestige ou leur réputation.

Il est vrai que la loyauté n’est pas toujours payante. Elle peut étonner certains, choquer d’autres et susciter de la surprise ou de l’incompréhension. Le mensonge en paroles ou en actes est parfois une couverture facile pour ne pas dévoiler l’inavouable. Les arguments ne manquent pas alors pour soulager sa conscience. On se trompe soi-même.

Mais c’est là une pente glissante, que certains n’arrivent pas à surmonter. En recourant à l’échappatoire qu’offre le mensonge, je m’asservis toujours plus à la peur qui l’inspire. Plus je mens, plus s’accentue l’emprise de ma peur. Plus elle me divise en moi-même. Et elle me tient à l’écart des autres.

Le mensonge envers soi-même et les autres nous rend esclaves du cercle vicieux de cacher les failles dont nous sommes les artisans. La tentation est forte de reporter sur les autres nos propres errements. Jean-Paul Sartre disait : L’enfer, c’est les autres. Solution trop facile, où il devient difficile de voir que nous sommes parfois les bâtisseurs de notre propre enfer. Le mensonge enferme dans cette forme de vie désespérante.

Jésus a dit au contraire : La vérité vous rendra libres (Jean 8, 32). Elle nous libère de la peur que tout mensonge ne fait que redoubler. Elle est source d’authenticité, de relations de confiance et de réciprocité. Elle nous libère du masque de devoir être ce que nous ne sommes pas, et de devoir montrer ce que nous ne voulons pas. C’est le chemin incontournable vers une vie de relations harmonieuses, épanouissantes, chaleureuses, authentiques. C’est la clé du progrès personnel et social.

Le sage le disait bien : Celui qui dissimule ses fautes ne prospère point, mais celui qui les confesse et les délaisse trouve de la compassion (Proverbes 28, 13).

Pierre L’EPLATTENIER

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