Crucifier les désirs et les passions

« Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit » Galates 5.25

Il est certainement question de tout désir et de toute passion assimilable à de la convoitise, à l’envie, la rivalité ou la concurrence. Le christianisme n’a pas pour objet d’aliéner la nature humaine, mais plutôt de la restaurer, l’honorer et la préparer pour la vie éternelle. Si vous voulez conserver des fruits, vous ferez certainement un tri sur la qualité extérieure, la résistance, la fermeté et l’état de maturation. Je suis convaincu que Dieu fait de même avec ses enfants, leur demandant de se débarrasser de tout ce qui gêne, de tout ce qui menace le sens même de la vie. Et souvent ce qui se vit à l’intérieur des humains se voit à l’extérieur. Il n’est pas question de faire semblant, de vivre sous des apparences, mais plutôt d’accepter que le Saint-Esprit nous transforme en vue d’une cohérence entre notre profession de foi et nos actes

Vous connaissez sans doute le fruit qu’on appelle « fruit de la passion », autre nom du maracuja ou de la grenadille. La liane qui le porte tire son nom de la forme des éléments de la pièce florale, rappelant la Passion du Christ – des clous, une couronne d’épine et même une lance. Une fleur synonyme de souffrance certes, mais qui produit un fruit délicieux, au parfum particulier, utilisé régulièrement en pâtisserie. La vie chrétienne passe par de nombreux choix, dont celui de crucifier la chair avec ses passions. Cela signifie que tout individu qui désire appartenir à Jésus-Christ décide en même temps d’appliquer les principes du Christ dans sa vie. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il faudra vivre sans passion et dans la négation de soi, mais plutôt accepter une transformation de sa mentalité, de ses priorités affectives, émotionnelles, rationnelles et spirituelles.

Crucifier les désirs et les passions ! Il ne faut pas conclure que le croyant est un être sans désirs ni passions, voire sans rêve ou imagination… Ce serait dommage, et pour lui et pour ce qu’il représente. Imaginez une expérience spirituelle inerte, amorphe, terne… Or, l’apôtre induit l’idée que le fruit de l’Esprit devient le signe extérieur, visible, que le croyant sait prioriser ses désirs et ses passions. Il apprend, grâce à l’action de l’Esprit en lui, à faire des choix, à se libérer des désirs incompatibles avec le projet divin pour lui, projet de croissance et de salut.

Prière du jour : « Merci de remplir notre vie de ta présence. Amen ! »