Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

À quoi est-ce que je pense ?

5 novembre 2013

Sensibilité morale et influence spirituelle    

Le joueur d’échecs de l’exposition itinérante Body Worlds (1) ne ressemble pas un joueur d’échecs ordinaire concentré sur l’échiquier pour préparer son prochain. Sa peau a été complètement enlevée, afin d’exposer ses muscles, tendons et ligaments. Les muscles du dos ont été retirés pour laisser paraître les nerfs de sa moelle épinière et on a ôté sa boîte crânienne pour exposer son cerveau, formant une protubérance au niveau du front. À l’arrière, on peut suivre la colonne vertébrale depuis la base du cerveau, jusqu’à la première vertèbre lombaire où elle bifurque, entre autres, dans le nerf sciatique qui descend tout le long de la jambe, jusqu’aux pieds. On peut apercevoir les racines sensitives dorsales, la dure-mère, les artères vertébrales et les ganglions rachidiens se connectant à d’autres parties du corps. Il est évident que le cerveau est intimement lié à toutes les parties du corps. Après tout, il faut un cerveau pour pouvoir jouer aux échecs, ou faire quoi que se soit d’autre.

La pensée cruciforme

4 novembre 2013

Quelles sont les motivations de nos relations avec autrui ? 

Imaginez la forme toute simple d’une croix. Le plan d’une cathédrale, une épée, la queue d’un avion, une molécule de laminine, des pierres tombales, des boucles d’oreille, des parachutes et même le drapeau Suisse ! Les objets en forme d’une croix sont dits « cruciformes ». Ce terme provient du latin crux qui signifie « croix », ajouté du suffixe « forme ».

Imaginez maintenant un esprit en forme de croix : un esprit cruciforme. Je ne parle évidemment pas d’un cerveau humain en forme de croix, mais d’une pensée qui est spirituellement et moralement modelée selon la signification de la croix : l’attitude de sacrifice et de don de soi qui a conduit Jésus-Christ à se dépouiller de lui-même pour les autres, à prendre la forme d’un serviteur, s’humiliant lui-même « jusqu’à la mort, la mort sur la croix » (Ph 2.8).

Les choses profondément cachée mais visibles

3 novembre 2013

Albert Einstein avait cinq ans quand il vit une boussole pour la première fois. L’aiguille le fascinait. Chaque fois qu’il tournait, secouait et essayait de diriger brusquement le vieil objet dans une nouvelle direction pour le désorienter, l’aiguille de la boussole retrouvait toujours sa direction initiale : vers le nord magnétique. C’est un miracle, pensait-il.

Einstein aimait raconter l’histoire de ce moment où, pour la première fois, il pressentit qu’il existait derrière les choses apparentes « quelque chose de profondément caché ». Ce garçon curieux continua alors à étudier ces forces cachées et devint le grand physicien qui prouva ce qui défiait toute explication et ce qui permit d’identifier ce que personne ne voyait : le lien mystérieux entre l’énergie et la matière, l’invisible qui détermine le visible.

Le royaume des cieux dans notre coeur

2 novembre 2013

L’année dernière, pour la première fois, j’ai eu la chance de marcher au bord de la Mer de Galilée. En observant cette mer ancienne et les collines verdoyantes qui l’environnaient, j’ai facilement pu imaginer la vie à cet endroit, il y a deux mille ans, quand Jésus arpentait ces mêmes rives.

Je pouvais le voir, debout sur cette plage étroite et rocheuse, dans le soleil du matin, entouré d’une foule de gens de tous âges qui essayaient de s’approcher autant que possible de ce Maître singulier, Guérisseur et, peut-être même, libérateur ?

Ça fait 500 jours…

26 juillet 2013

pray4togo

Le 15 mars 2012, Antonio Monteiro, pasteur Adventiste du Septième Jour originaire du Cap Vert, a été arrêté au Togo, en Afrique. Il est accusé de conspiration visant à commettre un meurtre et malgré un manque de preuve et des témoins douteux, il a été emprisonné. Depuis plus d’une année, les dirigeants de l’Église Adventiste du Septième jour travaillent pour l’innocenter, mais leurs efforts n’ont pas encore porté leurs fruits. Le 27 juillet marque le 500e jour d’emprisonnement du Pasteur Monteiro, et pourtant, il n’y a jamais eu de procès.

Afin que tous soient un

14 mars 2012

Ted Wilson

Le Seigneur a béni abondamment l’Église adventiste, laquelle n’a commencé que par une poignée de croyants fidèles au milieu du 19 siècle. Aujourd’hui, cette Église est devenue un mouvement mondial œuvrant dans des centaines de langues, et englobant une grande diversité de millions de croyants répartis en 206 pays.

Assurément, le Seigneur nous a bénis. Toutefois, des défis se dressent devant nous. Non seulement habitons-nous dans un monde complexe, diversifié, aux cultures multiples et en proie à un sécularisme endémique, mais encore devons-nous comprendre les cultures variées dans l’Église, les différentes interprétations des règlements, les défis socioéconomiques, et d’autres facteurs. De leur nombre, l’unité constitue l’un des plus grands défis auxquels nous faisons face en tant que corps mondial des croyants.

Métaphores de l’amitié

13 mars 2012

Ross Chadwick

Réflexions sur le soutien fraternel au cours du cheminement chrétien

Quelque part dans les cieux coule un fleuve regorgeant de ressources divines. De ce fleuve, nous pouvons puiser l’amour, le courage, la sagesse, la connaissance – caractéristiques fondamentales essentielles à notre cheminement chrétien. Cependant, même si Dieu nous comble de ces grâces par le biais de notre relation avec lui, il a voulu que nous puissions aussi les recevoir à travers nos relations fraternelles.

En fait, de tels éléments (amour, courage, sagesse, connaissance et autres du même acabit) définissent la collectivité de foi, une collectivité de laquelle notre propre foi s’enrichit. L’Église (par ses membres) devrait servir de bras de Dieu pour entourer ceux qui sont fatigués et chargés. Elle devrait réconforter, constituer une présence et cultiver l’amitié. Des études montrent qu’à moins qu’un nouveau converti se fasse de cinq à sept amis dans l’église, il n’y survivra qu’un an ou deux.

L’infirmier qui n’avait pas froid aux yeux

13 mars 2012

Pedro Kalbermatter regarde par la fenêtre de l’école de mission à Azangaro, située sur le haut plateau péruvien entre les Andes.* Il sait que ce sabbat est le jour marqué par ses ennemis pour le tuer lui d’abord, puis les Indiens, et enfin pour démolir les murs de la mission. Il aperçoit la poussière soulevée par la foule qui approche. Celle-ci est conduite par des propriétaires terriens qui n’acceptent pas que ce « protestant hérétique », comme ils appellent Pedro, instruise les Indiens et leur enseigne à abandonner l’alcool. L’argent de ces propriétaires dépend du travail des esclaves indiens. Ils savent fort bien que ces derniers sont plus faciles à diriger lorsqu’ils sont ivres et découragés.

Différents, mais… unis

10 mars 2012

Ekkehardt Mueller

La plupart des gens sont probablement d’accord pour dire que l’unité, c’est important. L’unité est devenue une devise bien exploitée en politique et en religion. Il y a les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni. L’hymne national de l’Allemagne parle d’unité. Les partis politiques insistent sur l’unité. Le slogan « l’union fait la force » nous est familier. Nous entendons parler de l’Église unie du Christ, de l’Église unie du Canada, de l’Église méthodiste unie, de l’Église unie de l’Australie, pour n’en nommer que quelques-unes. Nous nous servons d’illustrations pour montrer combien l’unité est importante. Prenez, par exemple, une allumette et brisez-la. Facile, n’est-ce pas, même pour un jeune enfant. Par contre, attachez 10 ou 20 allumettes ensemble et essayez de les briser… C’est très difficile, sinon impossible.

Pêcheurs d’âmes

12 février 2012

Sanglae Kim

L’Université Sahmyook à Séoul, en Corée, a eu de quoi célébrer lorsqu’elle a atteint son centenaire en 2006. Établie il y a plus de 100 ans sous le nom d’Institut d’enseignement supérieur Euimyung, cette université autrefois considérée comme une petite école accueille aujourd’hui avec fierté quelque 5 500 étudiants répartis entre 33 disciplines dans six institutions d’enseignement supérieur et quatre facultés universitaires. Au cours de ses 103 ans d’histoire, l’Université Sahmyook a dispensé une formation théologique pendant 60 ans. Depuis 1967, d’autres départements se sont greffés petit à petit. C’est en1949 qu’elle a déménagé sur son site actuel de 81 hectares, lequel est situé à 20 kilomètres du centre-ville de Séoul.