Un message pour les » minables «
« En ces jours-là parut Jean le Baptiseur ; il proclamait dans le désert de Judée : Changez radicalement, car le règne des cieux s’est approché ! » Matthieu 3.1-2
Hier, nous avons parlé de Jean-Baptiste, l’homme un peu « rustre », un révolutionnaire qui refusait d’adopter le type de vêtements des chefs religieux, un prédicateur qui, manifestement, ne comprenait pas les règles de l’étiquette. Après tout, il allait même jusqu’à proclamer que les chefs religieux et les maîtres les plus haut placés devaient se repentir, que Dieu n’avait pas forcément besoin d’eux, car il pouvait faire de bons Juifs – ou de bons adventistes – à partir de rochers s’ils ne comprenaient pas.
Le message de Jean-Baptiste est centré sur ce que nous sommes tous appelés à faire : nous repentir « pour le pardon des péchés » (Marc 1.4).
La repentance est l’un de ces mots relatifs à la religion que nous utilisons facilement sans pour autant en comprendre le sens. La plupart des gens confondent le regret des péchés et la repentance. Dans son livre Vers Jésus, Ellen White souligne : « Beaucoup de personnes gémissent sur leurs péchés et se réforment même extérieurement parce qu’elles craignent les conséquences de leurs mauvaises actions. Ce n’est pas là la repentance dans le sens biblique du terme. C’est redouter la souffrance plutôt que le péché lui-même » (p. 21).
Halford Luccock déclare avec beaucoup de justesse que « la repentance, dans la prédication de Jean-Baptiste, est un changement total ». Ce mot « fait référence à un volte-face, à un changement de direction de la volonté. […] C’est bien plus que le fait de regretter ses péchés. C’est une révolution morale et spirituelle. C’est la raison pour laquelle se repentir sincèrement est l’une des choses les plus dures à faire au monde. Pourtant, c’est indispensable pour changer sur le plan spirituel et progresser. Il s’agit d’un abandon complet de l’orgueil, de l’assurance, du prestige qui provient du succès et de cette citadelle intérieure qu’est la volonté personnelle ». Dans le message de Jean-Baptiste, la repentance mène à la confession. Là encore, il est important de souligner que la confession ne commence pas par l’expression de ses regrets à Dieu. La première étape de la confession consiste à entrer en soi-même. Un jour, quelqu’un a comparé cette première étape à un homme qui se rasait un matin. En se regardant dans le miroir, il s’exclama soudain : « Espèce de minable ! ». Lorsque nous prenons conscience de cela, nous éprouvons le désir de nous confesser à Dieu et aux personnes auxquelles nous avons fait du tort. Le message de Jean-Baptiste nous invite tous, nous qui sommes « minables », à arrêter de justifier nos actes et à nous mettre à genoux. Peu importe que nous ayons péché dans un domaine ou un autre. Nous nous sommes même peut-être enorgueillis de notre bonté ou de notre attitude en matière de religion. Aujourd’hui, nous avons tous besoin de prêter attention à l’appel de Jean-Baptiste. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)