Jésus choque Jean-Baptiste

« Alors Jésus arrive de Galilée au Jourdain, vers Jean, pour recevoir de lui le baptême. Mais Jean s’y opposait en disant : C’est moi qui ai besoin de recevoir de toi le baptême, et c’est toi qui viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il convient qu’ainsi nous accomplissions toute justice. Alors, il le laissa faire. » Matthieu 3.13-15

L’un des épisodes les plus étranges du ministère de Jean-Baptiste est le fait que Jésus vint à lui pour être baptisé. Après tout, n’avait-il pas annoncé publiquement que Jésus proposerait un baptême supérieur au sien ? (Matthieu 3.11) Or, Jésus demanda à Jean-Baptiste de le baptiser, son premier acte en tant qu’adulte dans l’histoire de l’Évangile. Il n’est pas surprenant que Jean-Baptiste ait été choqué.

Cet acte de Jésus pourrait aisément être interprété de façon erronée. Après tout, le baptême de Jean-Baptiste était un baptême de repentance, suivi de la confession. Pourtant, le récit de la rédemption repose sur la nature sans péché de Jésus. Le fait qu’il ait demandé à être baptisé signifie-t-il qu’il appartenait à ce monde de péché comme nous tous ? Étant donné la situation, il n’est pas étonnant que Jean-Baptiste ait discuté avec Jésus, affirmant que c’est lui qui devrait le baptiser.

Mais Jésus insista, déclarant : « Laisse faire maintenant », impliquant ainsi que leur relation allait changer, car la souveraineté de Jésus était désormais manifeste. Dans l’entrefaite, il dit à Jean-Baptiste : « Il convient qu’ainsi nous accomplissions toute justice »(verset 15).

Cette déclaration signifie, entre autres, que par son baptême, Jésus allait être un exemple à suivre pour ses disciples. Ellen White déclare : « Ce n’est pas pour confesser son propre péché que Jésus reçoit le baptême. Mais il s’est identifié avec les pécheurs, faisant les démarches que nous avons à faire, et accomplissant l’œuvre que nous devons accomplir » (Jésus-Christ, p. 91).

Nous ne devrions jamais oublier que, même s’il était sans péché, Jésus s’identifia aux pécheurs tout au long de sa vie. Non seulement il termina son ministère sur une croix entre deux brigands, mais il débuta sa vie publique dans un fleuve au milieu de pécheurs pénitents.
Il était réellement « Dieu avec nous » (Matthieu 1.23).

Ce n’est pourtant qu’une partie du récit. Tout comme Jésus se fit baptiser dans le Jourdain en descendant dans l’eau puis en sortant de l’eau (Marc 1.10 ; voir Actes 8.38-39), ses disciples doivent être ensevelis dans l’eau, symbolisant le fait que nous choisissons de mourir à notre vie passée et d’être ressuscités, afin que « nous aussi nous marchions sous le régime nouveau de la vie » (Romains 6.1-4).

Comme cela le fut pour Jésus, le baptême est pour nous le signe visible que nous avons fait le choix de consacrer notre vie entière à Dieu et à son royaume. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)