Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 9 février

9 février 2022

Le sens de la tentation

« Alors Jésus fut emmené par l’Esprit au désert, pour être mis à l’épreuve par le diable. » Matthieu 4.1

Ici, pour la première fois, les Évangiles mentionnent l’adversaire principal du Christ dans le conflit entre le bien et le mal. Matthieu l’appelle « le diable » au verset 1, « le tentateur » au verset 3 et, au verset 10, « Satan » (l’adversaire), son véritable nom depuis la chute relatée dans la Genèse. Avant le chapitre 4, le diable a été actif de façon discrète, comme avec Hérode, mais désormais il se montre clairement.

Nous devons aussi mentionner le fait que Dieu et le Saint-Esprit ne prennent pas de part active dans l’épisode de la tentation. Matthieu choisit ses mots avec attention : « Alors Jésus fut emmené par l’Esprit au désert, pour être mis à l’épreuve par le diable ». Jacques explique clairement que Dieu ne tente personne (Jacques 1.13). Dieu permet que ses disciples soient confrontés à la tentation pour que leur caractère soit fortifié et se développe. Par conséquent, nous ne devons pas estimer que nous ne sommes pas en harmonie avec Dieu quand nous nous trouvons dans une position difficile. Après tout, la tentation du Christ survint après son baptême, un événement d’une grande intensité spirituelle. Les pressions de ce monde ne sont pas évitées aux disciples du Christ. En revanche, ils reçoivent la force nécessaire pour résister à ces forces (1 Corinthiens 10.13). Il en fut ainsi avec Jésus : il fut confronté à la tentation, comme tous les êtres humains. Pourtant, il obtint la victoire (Hébreux 4.5). Avec la tentation du Christ, nous découvrons la nature essentielle de la tentation elle-même. Nous avons déjà souligné que le Christ incarné s’était « vidé de lui-même » (Philippiens 2.5-8) quand il était venu sur la terre. En effet, il renonça délibérément à ses attributs divins et se soumit aux conditions de vie auxquelles nous devons aussi faire face. Pendant qu’il était sur la terre, Dieu le Fils vécut en étant dépendant de Dieu le Père, tout comme nous (Jean 5.19,30 ; 8.28 ; 14.10).

Il est important de souligner qu’il se vida de lui-même de son plein gré. Personne ne le força à devenir homme ; ce fut son choix. C’est en réfléchissant à cette décision de se vider de lui-même que nous pouvons comprendre la nature et la force de sa tentation. Si l’ennemi avait pu inciter Jésus à renoncer à faire cela et à utiliser sa puissance « cachée », la guerre aurait pris fin et Satan aurait remporté la victoire. Ellen White souligne ceci : « Il fut aussi difficile pour lui de garder ce niveau d’humanité qu’il est difficile pour les hommes de s’élever au-dessus de leur nature dépravée et de prendre part à la nature divine » (Review and Herald, 1er avril 1875).

Dans la tentation du Christ, nous trouvons aussi notre tentation. La tentation essentielle à laquelle nous sommes confrontés est d’arrêter de compter sur Dieu et de devenir autonomes, d’être le dieu de notre vie. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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