Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 10 février

10 février 2022

Première tentation : la volonté de Dieu ou la mienne ?

« Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur vint lui dire : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Il répondit : Il est écrit : L’être humain ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Matthieu 4.2-4

Je n’ai jamais été tenté de transformer des pierres en pain, pas même une seule fois. En fait, ça ne constitue pas une tentation pour moi, tout simplement parce que je sais que je ne peux pas le faire. Je pourrais passer les trois prochaines années sur le terrain qui se trouve à côté du parking de l’église à ordonner aux pierres de se transformer en pains, mais je n’en obtiendrais pas un seul. Mais Jésus le pouvait. En tant que Créateur (Jean 1.3), il pouvait obtenir des pains avec des pierres, ou même à partir de rien. Cependant, pour faire cela, il aurait dû renoncer à se « vider de lui-même », et donc utiliser sa puissance divine. La tentation de transformer des pierres en pains était une tentation messianique, pour celui qui avait non seulement la capacité de le faire, mais en plus le savait parfaitement.
Certes, Jésus avait faim, et l’idée de produire des pains avec des pierres lui parut certainement séduisante. Cependant, nous passerions à côté de l’essentiel si nous pensions que cette première tentation consistait uniquement à apaiser sa faim. Au fond, c’était une tentative pour inciter Jésus à utiliser sa puissance divine dans le but de répondre à ses propres besoins, une décision qui aurait été fatale pour le plan de la rédemption. En effet, pour le mener à bien, Jésus devait compter sur Dieu, comme tous les autres êtres humains. Si Jésus avait cédé, les implications auraient été grandes par la suite. En transformant des pierres en pains, il aurait immédiatement établi un royaume économique et politique, et les Juifs l’auraient suivi avec joie. Ceci apparaît clairement dans l’épisode de Jean 6, quand Jésus nourrit cinq mille personnes. Lors de ce miracle, les Juifs virent le prophète annoncé qui serait semblable à Moïse (Deutéronome 18.18). Après tout, Jésus n’avait-il pas accompli un miracle équivalent à celui de la manne ? La foule s’emballa si vite que des hommes cherchèrent à « s’emparer de lui pour le faire roi » (Jean 6.14-15). Même les disciples suivirent le mouvement de ceux qui voulaient faire de Jésus un Messie politique (Matthieu 14.22). Pourtant, Jésus rejeta cette initiative. Il savait que le chemin de la croix serait infiniment plus difficile pour établir son royaume que pour nourrir les pauvres et les affamés. Cependant, il savait également que le chemin de la croix était le seul qui puisse résoudre le problème du péché.

Seigneur, aide-moi aujourd’hui à rechercher ta volonté plutôt que de saisir simplement les occasions qui se présentent. (George  Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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