Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 21 février

21 février 2022

Pauvreté et pleurs

« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! » Matthieu 5.3-4

La première caractéristique mentionnée par Jésus dans sa description du caractère chrétien est la pauvreté de l’esprit. Dans l’Ancien Testament, la pauvreté a une connotation spirituelle que les Écritures identifient à l’humilité et à la dépendance vis-à-vis de Dieu. Les personnes riches et auto-suffisantes avaient tendance à compter sur leurs propres forces, alors que les pauvres ne pouvaient avoir recours qu’au Seigneur pour être aidés dans les périodes difficiles.

Dans le Nouveau Testament, c’est un homme « pauvre en esprit » qui se trouve aux côtés du publicain, s’exclamant en toute humilité : « Ô Dieu, prends en pitié le pécheur que je suis ! » (Luc 18.13). L’homme avait conscience de l’immense pauvreté de ce qu’il pouvait offrir à Dieu. La Bible du Semeur nous aide à mieux comprendre ce verset, le traduisant ainsi : « Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres ». John Stott souligne que ce sont « les publicains, les prostituées, les personnes exclues de la société qui avaient conscience d’être si pauvres qu’ils n’avaient rien à offrir et étaient incapables de mener quoi que ce soit à bien », qui acceptèrent le royaume de l’Évangile : « Tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était crier à Dieu et réclamer sa pitié. Et il entendit leurs cris ». Jésus leur déclara alors que « le royaume des cieux était à eux ».

Après la prise de conscience de son impuissance et de sa pauvreté spirituelle, l’étape suivante dans la vie du chrétien est le chagrin de la repentance, décrit dans la deuxième Béatitude. Ce n’est pas la même chose de reconnaître sa pauvreté spirituelle et d’en éprouver du chagrin. « L’affliction dont il s’agit ici est celle que cause le sentiment intime du péché » (Heureux ceux qui, p. 17). Ainsi, la vie chrétienne n’est pas uniquement faite de joie et de rires, comme certains veulent nous le faire croire. Les chrétiens pleurent en raison de leurs faiblesses et des péchés que le Christ a pris sur la croix. Mais les deux premières Béatitudes apportent une bonne nouvelle : non seulement les disciples du Christ hériteront du royaume, mais ils seront aussi consolés. Ce réconfort est double : il est présent et à venir.

D’un côté, les chrétiens sont déjà consolés par le pardon et l’assurance du salut. Cependant, le réconfort ultime aura lieu quand Jésus reviendra sur les nuées des cieux pour nous prendre avec lui. Alors, ceux qui sont morts en Christ ressusciteront, tandis que « nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4.16-17). Quelle source de réconfort ! (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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