Un autre aspect du caractère de Jésus
« Le matin, en retournant à la ville, il eut faim. Il vit un figuier sur le chemin et s’en approcha ; mais il n’y trouva que des feuilles ; il lui dit : Que plus jamais un fruit ne vienne de toi ! Et à l’instant même le figuier se dessécha. » Matthieu 21.18-19
À première vue, il est étrange de trouver l’histoire du figuier juste après l’épisode de la purification du temple. Mais ce n’est pas un hasard, ce qui apparaît clairement dans l’Évangile de Marc : il relate l’histoire du figuier en deux parties (Marc 11.12-14 ; 20-24), au milieu desquelles figure le récit de la purification du temple (versets 15-19).
Victor d’Antioche, qui vécut au 5è siècle après Jésus-Christ et rédigea le plus ancien commentaire existant sur l’Évangile de Marc, souligna le lien entre ces deux récits. D’après lui, le fait que le figuier se dessèche était une parabole en acte dans laquelle Jésus « utilisa le figuier pour évoquer le jugement qui était sur le point de tomber sur Jérusalem ».
Dans ce contexte, le figuier représente le temple et l’incapacité de ses dirigeants à préparer le peuple juif pour la mission rédemptrice du Messie à venir. Tout ce que Dieu avait essayé de faire pour le peuple grâce au temple l’avait été en vain. Comme un figuier qui ne remplit pas sa fonction consistant à porter des fruits doit être coupé, le temple allait subir un sort similaire.
Par extension, la parabole du figuier stérile en dit long sur tous les croyants et toutes les institutions religieuses qui font des promesses qui ne se réalisent pas, qui affirment des choses et ne les mettent pas en pratique. Qu’il s’agisse de la nation juive, des dirigeants juifs ou des chrétiens ordinaires, Jésus montre clairement dans les Évangiles que le fait de professer croire en Dieu n’est pas suffisant.
« Tout arbre qui ne produit pas de beau fruit est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7.19-20.)
Aujourd’hui, les chrétiens ont tendance à insister sur la douceur et la bonté de Jésus et du Père, en oubliant la « colère de l’Agneau » (Apocalypse 6.16). Ce qui est clair, c’est que le Dieu d’amour incite ses enfants à se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. Un jour, le Dieu d’amour finira par mettre fin au règne du péché, et il créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre.
Tout comme Jésus porta un jugement sur le figuier stérile, un jour, il jugera le monde. En fait, dans tout le récit biblique, personne n’a autant à dire sur le jugement que Jésus.
Le moment est venu aujourd’hui de réfléchir aux fruits que nous portons. Soyons honnêtes avec nous-mêmes ! Sommes-nous superficiels ou sincères ? L’Évangile produit-il des fruits dans notre vie chaque jour ? (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)
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