L’attitude de Jésus en temps de crise

« Remets ton épée à sa place. […] Penses-tu que je ne puisse pas supplier mon Père, qui me fournirait à l’instant plus de douze légions d’anges ? Comment donc s’accompliraient les Écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi ? À ce moment, Jésus dit aux foules : Vous êtes sortis pour vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme si j’étais un bandit. Tous les jours, j’étais assis dans le temple pour enseigner, et vous n’êtes pas venus m’arrêter. Mais tout cela est arrivé pour que soient accomplies les Écritures des prophètes. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite. » Matthieu 26.52-56 

La scène se déroulant dans le jardin de Gethsémané arrivait à sa fin et Jésus, le fauteur de troubles, était enfin entre les mains des chefs juifs.

Avant d’étudier les différents procès de Jésus, nous devons nous arrêter une fois encore sur cette scène de l’arrestation. Nous avons déjà évoqué la trahison de Judas et le geste violent de Pierre. Mais ce n’est pas tout.

Tout d’abord, il y avait les Juifs qui étaient chargés d’arrêter Jésus. On imaginerait volontiers que ce qui se passa aurait pu les réveiller. Après tout, une force surnaturelle les avait jetés à terre. Puis il y avait eu l’épisode de l’oreille. Il est facile de couper une oreille, mais la remettre en place est une autre histoire. Ils avaient assisté à un miracle extraordinaire. Ils avaient réclamé un signe et ils en avaient eu deux. Cependant, ils n’étaient pas satisfaits. Agissant de façon aveugle, ils procédèrent à l’arrestation de Jésus. Seul Malchus, l’homme dont l’oreille avait été coupée, commença manifestement à réfléchir aux événements de la soirée.

Deuxièmement, il y avait les disciples. Ces événements avaient ébranlé leur univers. Manifestement, ils pensaient que Jésus ferait venir des légions d’anges pour venir à son secours et établir son royaume sur la terre. Désormais, terrifiés et complètement désorganisés, ils ne pensaient plus qu’à se protéger. Ainsi, ils abandonnèrent leur Seigneur alors que celui-ci avait tout particulièrement besoin d’eux.

Et puis il y avait Jésus, qui contrôlait calmement la situation. Comment pouvait-il en être ainsi alors que, peu de temps auparavant, il était dans l’agonie tandis qu’il priait à Gethsémané ? La réponse est simple. Il avait tout remis entre les mains de son Père. Il avait lutté ardemment pour décider s’il ferait sa volonté ou celle du Père, et il avait choisi de suivre la volonté divine. Ce faisant, un sentiment de paix l’avait envahi et lui avait permis de devenir « semblable au mouton qu’on mène à l’abattoir » (Ésaïe 53.7) afin que les Écritures s‘accomplissent.

Jésus accepta pleinement la volonté de Dieu. C’est seulement en agissant ainsi que l’on peut obtenir la paix qui était celle du Christ alors qu’il traversait la plus grande crise de sa vie. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)