Le procès de Jésus, première étape

« Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez le grand prêtre Caïphe ; là, les scribes et les anciens se rassemblèrent. […] Les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus, pour le faire mettre à mort. Mais ils n’en trouvèrent pas, quoique beaucoup de faux témoins se soient présentés. Enfin, il en vint deux qui dirent : Il a dit : « Je peux détruire le sanctuaire de Dieu et reconstruire en trois jours. » Le grand prêtre se leva et lui dit : Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages que ces gens portent contre toi ? […] Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit : Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si c’est toi qui es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : C’est toi qui l’as dit. Mais, je vous le dis, désormais vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel. Alors, le grand prêtre déchira ses vêtements en disant : Il a blasphémé. » Matthieu 26.57-65 

Jésus était entre les mains des chefs juifs. Mais désormais, ceux-ci avaient un problème. Qu’allaient-ils faire de lui ? Le problème n’était pas le but qu’ils voulaient atteindre, mais le moyen d’y parvenir. La tâche du Sanhédrin était complexe, car si les grands prêtres voulaient bien évidemment tuer Jésus, ils n’avaient pas l’autorité nécessaire pour prendre cette décision. Certes, les Romains avaient recours aux services des administrations locales dans les provinces qu’ils avaient conquises chaque fois que c’était possible, mais il leur revenait d’administrer la peine de mort. Les chefs juifs étaient donc confrontés à un problème majeur. Ils voulaient faire mettre Jésus à mort parce qu’il affirmait être le Messie, mais les Romains ne considéraient pas le blasphème comme une offense pouvant valoir la peine capitale. Par conséquent, les responsables du Sanhédrin avaient une double tâche à accomplir. Premièrement, ils devaient susciter parmi les membres de leur Sanhédrin le désir de voir Jésus exécuté pour blasphème, ce qui relevait de la loi juive. Deuxièmement, ils devaient concevoir une stratégie appropriée pour convaincre le gouverneur romain de condamner Jésus à la peine de mort selon les exigences de la loi romaine. Après diverses machinations peu subtiles, les chefs juifs portèrent donc une accusation contre Jésus, qui ne suffisait pas, au point que Caïphe demanda très simplement à Jésus s’il était le Christ. Il posa une question directe. La réponse allait l’être tout autant. Non seulement Jésus répondit par l’affirmative, mais il poursuivit en déclarant que bientôt, les membres du Sanhédrin le verraient assis à la droite de Dieu et revenir sur les nuées du ciel. C’était exactement ce dont Caïphe avait besoin. Le blasphème était puni par la lapidation dans l’Ancien Testament. Le grand prêtre avait atteint son premier but. Désormais, sa tâche consistait à le transposer en utilisant une faille de la loi romaine de façon à requérir la peine de mort.

Père, aide-nous à voir ta main à l’œuvre dans les complexités de cette vie, alors que les royaumes de ce monde n’agissent pas de façon conforme à ton royaume.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)